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Expéditions

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Jean-Charles Fortin

Tel que prévu, c'est aux aurores que nous avons quitté la métropole montréalaise. Il faisait tellement tôt que même le soleil n'avait pas encore osé se pointer le bout du rayon lorsque nous sommes sortis de l'auberge. Efficaces malgré l'heure du réveil - 4h30! - , les jeunes se sont extirpés du lit en temps voulu afin d'être au point de rencontre avec notre autobus avant même que celui-ci n'arrive à 4h55.

Qui dit expé d’une dizaine de jours avec une vingtaine de personnes dit également une tonne de bagages. Il a fallu user à la fois d’imagination et de détermination afin de faire entrer nos sacs et caissons dans la soute de l’autobus. En fait, pour tout vous dire, nous n’y sommes pas arrivés… Une certaine quantité n’a pu trouver place qu’à l’intérieur dudit bus.  Je pense qu’on va bien rigoler lorsque  viendra le temps de loger tout ça dans les kayaks!

Bananes, pommes, jus, yogourts et muffins nous ont sustentés jusqu’à Québec où nous avons fait un premier arrêt, payant du coup une visite à notre bon vieil ami Tim H. qui, comme toujours, veillait au grain avec à la main bagels, sandwichs du matin, smoothies, café de tout acabit et de plus amples muffins.

De retour dans l’autobus, on passe le temps comme on peut : Jacob et Lunou donnent des cours de français à Allegra, Charles-Henri pose des colles à Émile et Francis, Madison et Layla jouent aux cartes, Jeffrey griffonne et Sean l’observe, David et Ali discutent avec l’équipe de guides assis aux premières loges. Le temps passe et les kilomètres défilent; heureusement, car il y en a environ 1100 à faire défiler pour nous rendre à bon port!

Un peu avant midi, nous voici rendus à Tadoussac. Nous embarquons sur le traversier à partir duquel nous pouvons observer le ballet de bélugas curieux et joueurs qui viennent nous saluer au passage. Doit-on y voir un signe précurseur des observations de mammifères marins que nous serons en mesure de faire durant notre périple de kayak? Souhaitons-le…

Court arrêt pour le lunch, le temps de jouer une partie de ninja, d’avaler une salade de pâtes et d’apprécier le travail de Lunou et Francis qui acceptent de faire la corvée de vaisselle, puis on repart. Nous poursuivons notre parcourt le long du majestueux fleuve St-Laurent jusqu’à ce que nous soyons arrêtés une bonne demi-heure devant un chantier de construction, puis devant un autre, puis un autre, et un autre… Il semble que la région de la Côte-Nord soit victime d’une épidémie de cônes oranges… Cette situation nous amène à cumuler un sérieux retard sur notre itinéraire. Nous devons donc nous arrêter à Sept-Îles pour le repas du soir, plus précisément au célèbre (?) restaurant Chez Carlos, un buffet canado-italo-greco-americano-chinois. Cette formule nous permet d’une part de ne pas souper trop tard et d’autre part de manger sans trop prendre de temps.

Le fait demeure, c’est à une heure somme toute tardive que nous arrivons à notre camping. Les tentes sont montées à la noirceur, provoquant doute, fous rires et – ma foi! –  montage approximatif. Ceci dit, il importe de saluer la résilience et la faculté d’adaptation de nos jeunes : malgré la journée de transport qui s’étire et s’étire tel une contorsionniste du Cirque du Soleil, notre équipage demeure souriant, positif, collaboratif. Chapeau! Et bonne nuit!

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