Aujourd’hui était notre troisième et dernière journée sur l’eau. On commence à être vraiment bons! Les tentes et le matériel sont ‘’ensachés-au-sec’’ et les kayaks sont remplis en deux en trois mouvements. On s’enfile quelques crêpes (miam!), on fait un échauffement guidé par Tony le guide et à hop à l’eau. Le ciel est bleu, la rivière est calme, on mange les kilomètres avec gourmandise comme des bleuets dans une tale.
Il y a un peu d’eau vive, c’est trippant de contourner les roches (ou de rester pris dedans, oupsy! Mettez le chapeau s’il vous fait – hihi!). À 14h30 tapant, on arrive au KM2 de la route, notre ‘’take out’’, peu de temps après avoir englouti un lunch original composé de wrap-pizza (des genres de pizza pochette maison de camping !) et de délicieuse salade de pâtes et pois-chiches. C’est pile poil à l’heure pour le rendez-vous donné à Phil qui avait dû prendre une pause de l’expédition. Il fait office de parfait comité d’accueil à lui seul! On est tous contents de le retrouver et c’était doux de le voir serrer sa fille dans ses bras: ils se sont manqués.
Ce soir, un festin aux saveurs régionales et de beaux échanges autour du feu nous attendent. J’ai entendu dire que les jeunes manigançaient un moyen pour se faire livrer des bonbons… J’ai hâte de vous raconter des petits bouts de ça demain.
C’est les Perséides: volet 1
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Jeudi soir, c’était comme si la nature avait préparé un spectacle pyrotechnique pour les 20 ans de Gabriel. Tous en rond, semi couchés sur le sable, on lâchait des «OH» et des «AH». L’émerveillement et nombreux fous rires étaient au rendez-vous.
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Une mère participante demanda à ses filles de lui prendre la main, pour faire un dernier vœu, avant d’aller au dodo. J’ai imaginé des mains bien serrées qui, symboliquement, jamais ne se lâcheront. Soudées à l’amour.
C’est les Perséides: volet 2
J’ai demandé aux jeunes participants s’ils accepteraient de partager un souhait, un vœu d’étoile filante, avec la communauté de Sur la pointe des pieds. Ils ont accepté sur le champ avec générosité:
« Pour la communauté, je souhaite arriver à travailler sur moi-même, pour être une meilleure personne, plus compréhensive et mieux apprécier le moment présent. » – Gabriel
« Je souhaite que plus jamais aucun enfant n’aie le cancer » – Émilie
« Je souhaite qu’on trouve un remède au cancer, sans chimio, sans souffrance. » – Tanya
« Je souhaite que tous les enfants qui ont le cancer apprennent à connaitre la fondation et puissent vivre de genre d’expérience d’expédition. » -Loryanne
« Je souhaite que ma sœur et toute ma famille restent en santé. » – Rose-Marie
Ces souhaits m’ont été partagés pour vous chers lecteurs avec une telle sincérité; j’espère qu’ils vous touchent droit au cœur. Ils ne le savent pas, mais ils m’ont rendu les yeux bien humides dans le détour. Ah! ces chers louveteaux de notre meute, de l’or en barre.
Bien qu’on n’en parle par trop sur le terrain, je n’ai pas été capable de m’empêcher de penser à ce qu’eux et leurs proches avaient dû traverser avec la maladie et à la résilience, aussi. La Familia Aventura, c’est un bon nom qu’ils ont choisi pour l’expédition; la famille, un grand projet, une aventure de chaque instant.
En fait, si je peux me permettre, j’ai été particulièrement touchée par le partage de Ro, le bébé du groupe, comme la petite sœur d’un peu tout le monde. Elle était là pour accompagner sa grande sœur remise de la maladie. Comme vous le savez peut-être déjà, cette expédition est un projet-pilote; il n’est pas dans les habitudes de la fondation que de faire des voyages avec les parents et la fratrie. Pourtant, on le sait bien, tout le monde dans une famille souffre à différentes échelles quand l’épreuve de la maladie frappe. Le souhait pour sa famille, Rose-Marie me l’a été partagé avec une telle candeur, un amour naïf et profond comme le bleu mer de ses yeux rieurs. Un amour de petite sœur, fidèle et inébranlable; ça m’a fait penser à la mienne et à toutes vos petites sœurs et vos petits frères. C’était vraiment émouvant.
Cette nuit, j’espère attacher chacun de ces souhaits à une étoile filante, comme on roule un petit papier serré pour le lancer dans une bouteille à la mer. Je souhaite profondément que chacun de ces vœux se rendent à bon port. Nous comme vous, ici et là où vous êtes, pourrons admirer la grandeur de leurs espoirs éclairés de ciel sous forme de météores.
«OH» «AH»
Marie-Hélène Beaudry
Bloggeuse-Photographe
En images
