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Ouasiemsca, c’est le nom de la rivière que nous descendrons en partie aujourd’hui. L’idée étant d’ajouter quelques techniques de canot d’eau vive à notre répertoire, un peu comme la cerise sur le gâteau. Au programme : pratique de technique de sécurité et par la suite quelques rapides classe 1 et un classe 2 puis pour finir en beauté un classe 3.

Ouasiemsca, ce qui selon les sources consultées voudrait dire : endroit où on voit/observe des castors.

Ce matin, nous n’avons qu’un court transport. On fait une mise à l’eau sans histoire au cours de laquelle certains participants portent même nos canots de 16 pieds seuls, de la remorque au point de mise à l’eau.

Nous nous arrêtons rapidement sur une petite île coincée entre deux petits seuils. Avant de dîner, nous nous amuserons de différentes façons dans les veines d’eau au pied de ces seuils.

La première activité est primordiale pour la sécurité des participants et des encadreurs.

Il s’agit d’apprendre comment se comporter si on se retrouve dans l’eau dans une section d’eau vive. Les consignes de Gilles, le chef de notre équipe de guides, sont très claires : en tout temps les pieds devant et haut, la tête en arrière et on se dirige en godillant avec les mains.

Maintenant on passe de la théorie à la pratique : l’un après l’autre tout le monde se jette à l’eau et se laisse descendre. Certains, malgré une bonne technique, se heurtent quand même les fesses aux roches. On s’en tire tous sans grand dommage. Et plusieurs refont l’exercice plusieurs fois.

Par la suite, on apprend comme faire un bac, c’est-à-dire comment traverser une veine d’eau vive en restant à la même hauteur sur la rivière. Comme le dit Gilles, ce n’est pas une question de force, mais plutôt de vitesse, d’angle et de gite.  Après quelques dessins dans le sable pour être certains que tout le monde a bien compris, on pratique nos bacs à répétition et ce n’est pas très long que l’exercice est réussi avec beaucoup de constance par tous.  Certains tentent même des reprises de courant avec un certain succès, même si l’élégance n’est pas au rendez-vous.

Et c’est l’heure du dîner, avec son éventail de tartinades et de saucisses. Il y en a pour tous les goûts. Les biscuits aux carottes et raisins disparaissent aussi rapidement que les galettes à la mélasse.

C’est maintenant l’heure des choses sérieuses : nous finissons notre expé sur une section de rivière où les rapides se suivent en ordre croissant de difficulté. Là aussi les consignes sont claires : il y a un ordre prescrit de descente et tout le monde se suit à la queue leu leu. Cette façon de faire permet de profiter de la lecture de la rivière du guide et d’avoir une bonne idée de la ligne à emprunter.

Dès les premiers R1 certains découvrent « par hasard » là où sont les roches et s’échouent. Mais de façon générale cela se passe plutôt bien. On a un canot qui se remplit d’eau dans un autre rapide. Et pour le dernier rapide, le classe 3, il y a même un équipage qui descend le gros train de vague de reculons, manœuvre involontaire dont l’équipage réussit à se tirer sans se mouiller. Il y a des jours où il vaut mieux être chanceux qu’être bon.

La sortie n’est qu’à une centaine de mètres de la fin du rapide et une fois qu’on y est, c’est une véritable machine qui se met en marche pour charger la remorque.

Tout le monde a trouvé la journée fort plaisante et excitante. C’était littéralement le point d’orgue de cette expédition, un moment intense qui se démarquait. Bonne façon de terminer cette expé!

Demain, je vous fais part de notre dernière soirée autour du feu qui elle aussi était exceptionnelle.

– Louis-Étienne Prévost, blogueur et photographe pour la fondation Sur la pointe des pieds