Date

Double défi des deux Mario 2017 - Jour 1

Dès le lever du jour au Village sur glace de Roberval, la tempête hivernale qui s’était abattue sur le lac St-Jean durant la nuit se faisait encore insistante. Sur le site de départ du Double Défi des deux Mario, l’équipe de la fondation Sur la pointe des pieds s’active de pied ferme afin d’élaborer un plan d’action et de s’assurer que tout se passe pour le mieux dans ces conditions météorologiques particulières.

C’est au compte-goutte que les participants se présentent sur les lieux avec le sourire aux lèvres et une motivation évidente dans les rires et les échanges en dépit des intempéries. Les motivations à réaliser le défi sont nombreuses parmi les membres de cette première traversée : l’expérience humaine, le défi physique et psychologique, la cause et même le désir de marcher en mémoire de certains disparus. Une chose était certaine, le groupe en redemande et ils sont prêts pour l’aventure!

Il est 10h lorsque les participants sont appelés à se présenter sur la ligne de départ; pile au moment où le soleil a finalement décidé d’être de la partie! Le départ se fait dans le plaisir, mais notre motivation est rapidement mise à l’épreuve…

Les vents se mettent de la partie, voilant la vue et fouettant les visages qui s’abaissent lentement vers le lac enneigé. Bien que le soleil et les nuages se soient alternés, trouver les bons vêtements pour rester à la fois au chaud et au sec s’avère tout un défi dans la première heure de marche. Tout ça aurait été un moindre mal si le lac ne s’était pas lui aussi mis de la partie!

De fait, les marcheurs se sont heurtés à de la « slush » de surface rendant les déplacements pénibles et les raquettes terriblement lourdes. Les bottes et vêtements de plusieurs se sont mouillés et ont rendu la progression plus difficile. Et les motoneiges de l’équipe logistique n’ont pas été épargnées! Les traineaux s’embourbent en plus de se remplir d’eau glacée rendant leurs déplacements impossibles. Le camp ne pourra pas être monté à temps si une solution n’est pas trouvée rapidement…

Les marcheurs progressent rapidement tout au long des heures qui suivent. Le moral reste bon et la météo semble vouloir collaborer un peu. Les participants apprennent à se connaitre et s’entraident; un esprit de groupe et de camaraderie se forme.

De son côté, l’équipe de la fondation s’active à régler le problème des traineaux et de l’équipement embourbés dans le lac gelé. Ce n’est qu’après de nombreuses heures d’effort, de persévérance et de créativité que tout le matériel a réussi à rejoindre le campement. Tout le monde met la main à la pâte devant le défi qui se présente. Montage des tentes (tardif) de même que préparation du repas et des boissons chaudes ramènent la gaillardise parmi les marcheurs. Il faut aussi se sécher et vite car la nuit tombe déjà…

C’est sur cette grande réussite d’équipe et de groupe que se termine cette première journée de traversée. Imaginez la suite!

Nicholas Bergeron, blogueur et photographe pour la fondation Sur la pointe des pieds