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Jean-Charles Fortin

Ils sont beaux, resplendissants. Seul le splendide soleil levant m’apparaît aussi radieux qu’eux. Une légère brise secoue les peupliers faux-trembles et caresse nos visages. Tel l’épagneul au sortir du lac, les bouleaux gris se secouent et se départissent de la rosée pour mieux s’abreuver à la lumière du jeune matin.

Au petit-déjeuner,  on fait la rencontre d’un second Alain – mieux connu sous le nom de Faucon – qui épaulera Alain-Grand-lynx dans sa tâche de guide. Au fait, doit-on absolument se prénommer Alain pour guider sur la Mistassini? La question est lancée…

Du reste, on profite de la lumière du matin pour faire quelques photos puis Héléna et JF nous font une démonstration d’empaquetage de bagages. Des félicitations bien senties doivent être adressées aux aventuriers pour la faible quantité de bagages personnels qu’ils ont pris avec eux!

Nous quittons le Domaine en début d’après-midi afin et nous immisçons en pleine forêt boréale où pullulent conifères et subsistent quelques bouleaux épars. La centaine de kilomètres de gravier qui nous séparent de notre point de départ confiera aux bras de Morphée près de la moitié du groupe : Adam, Jenn, Corry, Marie-Claude, Sara, Mario, Héléna et Karine nous quitterons temporairement. Ils seront réveillés par le reste du groupe entonnant « Donnes-moi ta bouche » et d’autres moins grands succès des années ’60.

Délaissant notre minibus, nous nous enfonçons encore un peu plus creux. Un gros kilomètre de marche au cœur d’un paysage d’une beauté surréaliste nous mène à notre site de campement en bordure de la rivière Mistassini. Le sol verdoyant y livre un combat sans merci aux épinettes noircies par un feu de forêt datant de 2006; les ours auront droit à tout un festin de bleuets dans quelques semaines.

Vanessa sera la première à enfiler son maillot de bain. Curieusement, elle ne se mouillera rien de plus que le gros orteil gauche… N’oublions pas qu’un des lacs de tête de la rivière se nomme le Lac-à- l’eau-froide. Marie-Claude et Martin joueront les braves. Le temps de quelques brasses passe et ils seront rejoints par une horde de valeureux.
Mario ne peut plus se retenir, il doit pêcher! Taryn, Jenn, Corry, Marie-Claude et Catherine L. l’accompagnent. Seule cette dernière aura la touche : un corégone vigoureux, une « ouitouche » comme l’appellent les gens du coin.
Une généreuse côtelette de porc plus tard, tous se retrouvent sous le tipi pour une partie de Loup-Garou. Au loin gronde gravement la Chute Blanche.

Les aventuriers s’endorment. Ils rêvent sur la pointe des pieds pour éviter de se réveiller les uns les autres.

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