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Caroline Hayeur

Après cinq jours de pratique, démonter un camp avant le déjeuner c’est la routine. Jessie qui au départ était plutôt difficile à réveiller est déjà debout, son sac de couchage et son matelas roulés. Tous ensemble nous démontons les tentes en deux temps trois mouvements, car nous sommes devenus des « pros ». Pendant que Francisca s’active à nous préparer une salade de fruits frais, nous descendons nos sacs au sec sur la berge. Hugo dirige le groupe pour descendre six par six toutes les embarcations. Nous sommes tellement expérimentés au camping sauvage que les kayaks sont prêts à partir bien avant l’arrivée du Zodiac. Le Zodiac c’est notre ange gardien. Il ramasse tous les matins le matériel en surplus et reste en périphérie toute la journée pour notre sécurité.

Le ciel est d’un bleu intense et le soleil diffuse déjà sa chaleur. La journée s’annonce torride et nous avons le vent dans le dos. Après une séance de « beurrage » de crème solaire et d’étirement, nous faisons le salut au soleil avec les trois OM et c’est le départ. Tous pagaient de bon train et le groupe est vraiment ensemble. Denis nous apprend même comment « surfer sur la vague ». Lorsque le nez du kayak pique, on doit donner vigoureusement deux à trois bons coups de pagaies et UP, nous nous retrouvons sur le dessus de la vague. ÇA ROULE.

Première étape : traversée sur l’autre rive du Fiord, car nous campons de l’autre côté ce soir. Cela nous prend environ une heure et demie. Puis nous longeons la berge en admirant les parois rocheuses. Encore une fois, le paysage est à couper le souffle. Après la pose rapide du lunch, nous naviguons à une vitesse de croisière. Les kayaks glissent doucement sur l’eau. Plusieurs aperçoivent des phoques. Émilie et Caroline (votre blogueuse) ont la chance de faire une rencontre inespérée. Un joli phoque vient nous saluer à moins de trois pieds. Il nous regarde de ses yeux doux et splash, il replonge en sortant la queue de l’eau. Émilie en reste tout éberluée. Nous filons toujours le long des parois rocheuses et au détour d’une petite anse une magnifique chute d’eau se jette sur le Saguenay. Plusieurs réussissent en manoeuvrant à passer en dessous et c’est la douche froide. Génial!

Au loin, nous apercevons la statut de la Sainte-Vierge jugée sur le haut du pic. C’est notre point de repère, car nous bifurquons dans cette anse où se situe notre campement. Le reste de l’après-midi se compose à monter le campement discuter entre nous, rigoler et aider à préparer le repas du soir : un énorme spaghetti. Tous mettent la main à la pâte pour couper des légumes. Décidément, le groupe est devenu une famille. Le soir, nous faisons un feu sur le bord de la grève nous avons des guimauves à griller. Breeann chantonne «Brown eyes girls» avec JF. C’est le plus beau sourire de la soirée. Nous veillons en chantant un peu tard, puisque demain c’est grâce mâtinée, car nous dormirons deux nuits ici.

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