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Rébecca Fradette

Une nuit de sommeil réparatrice. Un déjeuner copieux. Le matin frisquet, nous en étions convaincus, allait céder sa froidure à une température idéale pour nos activités hivernales. Le pavillon Antoine Dubuc, le luxueux chalet où nous logeons jusqu’à demain, impose sa noblesse de bois rond et surplombe le lac, notre terrain de jeux actuel. Un programme diversifié attend les protagonistes : pêche blanche, kite et camping d’hiver. Le groupe part à la conquête du lac gelé et entreprend de percer l’épaisse couche de glace, sous l’œil et les conseils avisés de Mario. Elliot crée même un nouveau style de pêche blanche : la pêche contemplative en position horizontale. Malheureusement, la truite ne sera pas au menu ce soir, puisque le poisson s’esquive des lignes. Le kite apparaissait salvateur, mais aucune brise à l’horizon.

C’est la faute du vent. Ou plutôt l’absence de celui-ci.

Mario, Hugo et Alex (les deux instructeurs de kite) improvisent une piste de glisse, un saut de neige et un soupçon de poudreuse pour amuser les participants.  Une superbe idée, un franc succès qui a creusé l’appétit de tous, appétit comblé par la cuisine maghrébine des Bédouins Maxime et Michel. Une fois dévorés le taboulé, l’humus et les baklavas, les participants rejoignent Mario, Maxime et Michel (décidément de vrais hommes à tout faire) afin de monter la tente qui accueillera quelques téméraires campeurs.  L’entraide est belle, la tente prend forme rapidement.  La moitié du groupe se dirige ensuite sur le lac où une (très) timide brise permet de s’initier au kite.  Le reste des comparses viendront un peu plus tard manier les câbles.

De retour au chalet, Michael et Elisa cuisinent une crème de brocoli et des pâtes au poulet sauce primavera.  Dans quelques minutes, nous terminerons cette journée fort remplie par une discussion de groupe sous la tente, avant de sombrer dans les bras de Morphée, soit au chalet, soit dans la tente.
C’est la faute du vent.

Si les plus beaux sourires se sont imprégnés dans notre mémoire. Comme des polaroids de pure joie.
C’est la faute du vent. Merci pour cette journée.