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Jean-Charles Fortin

C’est la faute à Arthur! Nous devions amorcer notre périple de voile ce samedi 5 juillet mais Dame nature en a décidé autrement… Arthur, la première tempête de l’année, a frappé la côte Est avec force et torpeur dans la nuit de vendredi à samedi. Résultat? La plupart des vols en direction des Maritimes ont été retardés, les nôtres inclus. Qu’à cela ne tienne - Akoona Matatah - , nous nous sommes tous retrouvés à Halifax ce dimanche 6 juillet, fin prêts pour la grande aventure. Des remerciements bien sentis doivent être adressés aux chargés de projet de la Fondation Catherine Provost et Michel Leblanc qui ont viré terre et mer à l’envers pour que le tout se fasse sans trop de misère; une pensée également pour les gens d’Air Canada qui se sont montrés fort compréhensif devant notre imbroglio.

Une fois le pied posé en terre néo-écossaise, un itinéraire d’un peu moins de 4 heures d’autobus nous séparait de notre nouveau point de départ. En effet, notre bateau a dû lui aussi précipitamment lever les voiles devant des vents violents et des valses de vagues vertigineuses. Ce n’est donc plus de Halifax mais bien de Port Hawkesbury que nous quitterons la terre ferme.

Ça jase et ça rit fort durant le trajet d’autobus! On a l’impression que les jeunes se connaissent depuis toujours. Anna-Maria, Justen, Camille, Jasmin se crèvent les poumons à chanter les moins pires succès de Abba ou encore les titres les plus connus du film Le Roi Lion. Mentionnons ici la collaboration de notre chauffeur d’autobus, sosie de John Coffey (vous vous souvenez? Le détenu noir aux pouvoirs magiques dans la Ligne verte?…) et père de 5 enfants qui dit avoir écouté ce classique à tous les jours pendant 11 ans (calcul rapide…autour de 4000 fois!) et qui nous a fait joué et rejoué la trame sonore en boucle trois fois de suite.

Nous sommes donc arrivés à destination vers la fin de l’après-midi et avons fait connaissance avec l’équipage qui nous attendait sur le quai. Visite de notre navire-école – le Roter Sand – , chargement des bagages, prise de possession des couchettes et c’est déjà le temps de souper. De courte durée, la soirée fut ponctuée d’un premier échange de groupe au cours duquel tous et chacun ont l’occasion de partager leurs attentes ou encore leurs craintes face à cette aventure. Les baleines n’ont qu’à bien se tenir, plusieurs d’entre nous ont bien envie d’en voir. Ça tombe bien, on dort à quai ce soir et on lève l’ancre demain!

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