C’est isolé dans la forêt, sans distraction électronique, que l’on peut vraiment connecter avec la nature et avec les autres. Et c’est exactement ce que vivent les participants de l’expédition sur la rivière Magpie.
Dès la première journée du voyage, à bord du bus qui les menait à Sept-Îles, tous les participants ont dû se départir de leur téléphone cellulaire, de leur montre et de tout autre appareil électronique. Le but : briser le rythme, prendre le temps de vivre différemment et permettre aux participants de faire de vraies rencontres.
Ce qui paraissait terrifiant pour la plupart d’entre eux s’avère en fait bénéfique pour créer des liens plus forts dans le groupe, mais aussi pour prendre du temps pour soi, du temps pour vivre au rythme de la rivière. « Ça permet de mieux vivre l’instant présent », lance Roya qui se demande tout de même comment vont ses amies.
Même pas besoin de savoir l’heure. Il suffit de se laisser aller selon les activités du jour. Il suffit d’aller de l’avant en suivant le puissant courant de la rivière Magpie.
C’était d’ailleurs le plan de la journée : franchir une dizaine de gros rapides, après une randonnée matinale (ou une partie de pêche pour certains). Sur les rivières, tous les rapides ont des noms (souvent donnés par les premières personnes à descendre la rivière), et pour commencer la journée, nous allons valser sur le rapide Porc-épic. Rapidement l’adrénaline monte alors que de l’eau éclabousse tout le monde dans le raft. Un petit rafraichissement apprécié sous le chaud soleil du mois d’août.
« Par en avant fort », lance Jean-François un des guides, pour donner une commande à son équipage afin d’éviter une roche. Catherine, Alexia, Madison, Roya, Mario et Aaron réagissent rapidement et ils enfilent jusqu’au bas du rapide, le sourire aux lèvres. Les deux autres rafts suivent et au cours du rapide, deux personnes se retrouvent à l’eau. Rien à craindre car ils ont suivi une initiation de nage en eau vive la veille et ils sont rapidement récupérés par différents bateaux.
Et l’action ne fait que commencer. Viennent ensuite le rapide de Blanche-Neige et le « Can Opener » qui nous donne des émotions toutes aussi fortes que le premier rapide. Puis, nous arrêtons diner sur les roches faisant face à une île où coulent de petites cascades.
Dès l’arrivée, quelques pêcheurs lancent la ligne à l’eau. « Je vais rester ici quelques jours de plus. Je vous rejoindrai au bas de la rivière », lance Aaron à la blague après avoir sorti une autre truite.
Nous repartons ensuite pour descendre le rapide des tiers et finalement, le rapide de la Marmite, au bas duquel nous établissons le campement pour la nuit.
Les bateaux accostent dans une petite baie et les yeux des participants sont brillants. Tout le monde met rapidement la main à la pâte pour préparer le campement, comme un ballet que l’on répète depuis longtemps.
Si la température est idéale aujourd’hui, la journée d’hier était beaucoup plus humide! Mais même s’il a plu presque toute la journée, les aventuriers ont gardé le sourire et ils ont travaillé pour rendre le campement confortable. Nous nous sommes simplement rassemblés sous la tente pour passer du bon temps en groupe. Et tout le monde a pu dormir au sec.