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Une journée remplie d’actions couRocheuses!En étant un peu plus prévoyant que la veille, je démarre l’écriture plus tôt aujourd’hui. Nous avons eu de la difficulté avec le réseau Internet et c’est pour cette raison que nous n’avons pas réussi à faire parvenir les photos de la journée d’hier… ce qui n’est encore fait d’ailleurs.
Cependant, ce n’est quand même pas un problème majeur et ceci n’empêche personne ici de vivre l’expérience telle que prévue.
Le cadran a sonné à 6h15 ce matin. Nous avions reçu les recommandations la veille pour préparer notre journée. En fait, nous n’avions pas besoin de grand-chose, car les guides de la compagnie Yamnuska allaient nous fournir tout l’équipement nécessaire pour faire de l’escalade. Cependant, ils furent très clair sur la nécessité de bien s’hydrater et de bien se protéger du soleil. La température s’annonçait très chaude: 31° C. L’équipe de la fondation avait prévu le coup. Elle a offert à chacun une bouteille à l’effigie de la fondation et un tube de crème solaire. Nous avons tous choisi nos gommettes préférées pour identifier nos bouteilles identiques…
À 8h10, nous partions pour notre escapade. Nous devions passer par les locaux de Yamnuska pour choisir les bonnes chaussures. Ce ne fut pas facile, car ces chaussures doivent être très ajustées tout en ne provoquant pas de douleur. Tout le monde a semblé faire le bon choix. C’est le genre de chaussure que tu enlèves aussitôt redescendu de la paroi…
Après une petite formation sur la façon d’ajuster le casque et le harnais, de faire le nœud pour attacher la corde au harnais et les 4 étapes permettant d’assurer son partenaire, les premiers braves se sont lancé dans l’ascension. L’escalade de roche était une première expérience pour tout le monde. C’est très difficile, au début, de faire confiance à l’adhérence des chaussures, aux prises de roches difficiles d’accès et aussi à la personne qui s’assure de te garder en vie. Malgré le caractère très confiant des guides par rapport à la sécurité de leur sport, il y a quand même une part d’inquiétude qui reste nouée à la corde. Particulièrement lorsqu’il est temps de descendre. Pourtant, personne n’a hésité. Personne n’a exprimé la peur. Tout le monde était prêt pour ce défi. Visiblement ces jeunes ont l’expérience du courage.
Dans le récit d’hier, j’ai parlé des trois zones que les participants doivent apprivoiser. Il est évident que l’activité d’aujourd’hui y prenait tout son sens, car elle permettrait à chacun de se prouver à soi-même à quel point il est courageux. À leur insu, on leur a tendu un piège. Le piège du dépassement de soi. Les organisateurs savaient pertinemment ce qu’ils faisaient.
L’activité était très exigeante. Pour plusieurs d’entre nous, gravir ces parois nous aurait paru trop difficile. Mais pour ces jeunes, c’était une plateforme idéale pour gagner en estime de soi. Vous auriez apprécié voir la fierté dans leur yeux! Quelques jeunes, plutôt discrets hier, avaient des étoiles dans les yeux au souper. Sans vouloir le nommer, je pense à Mika présentement. C’était impressionnant de voir sa détermination à grimper une voie qui lui paraissait inaccessible. Ce soir, lors d’une discussion autour des objectifs à réaliser dans ce voyage, il nous a démontrer que cette journée (zone activité) lui a donné accès à la zone humaine. Le dépassement de soi lui a permis de se sentir beaucoup mieux avec le groupe. Est-ce que ça ressemble à un objectif de la fondation, Mario?…
Dans un autre ordre, des activités improvisées ont eu lieu. Marie-Ève a initié une méditation d’après dîner et un yoga d’avant souper. Plusieurs ont alors vécu une première expérience dans le domaine. Ceci démontre l’ouverture du groupe aux nouvelles expériences.
La journée s’est terminée en émotion lorsque chacun a exprimé les raisons pour lesquelles il a décidé de participer à l’expédition. Pourtant, l’activité n’était pas triste. Elle a permis d’accéder plus loin dans la zone humaine. À la toute fin, Jessy s’est permis une réflexion : “Dans la vie, on ne choisit pas le type de problèmes qu’on rencontre. Cependant, comme en maths, on peut développer du plaisir à les résoudre.” La semaine est bien partie…
Nicolas Tremblay, blogueur et photographe pour la fondation Sur la pointe des pieds