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Expéditions

Auteur

Louis-Étienne Prévost

Ce jeudi est une journée mixte, parce que nous avons une portion de la journée consacrée à un déplacement en train et immédiatement après, notre première section de rivière en canot. Et tout le monde a vraiment hâte d’être sur l’eau.

On suit presque le rythme du soleil, et pour plusieurs le lever à 0600 demande une certaine adaptation pour ne pas dire une adaptation certaine. Mais tout le monde semble bien réveillé pour le déjeuner de 0700 si on en juge par le contenu des assiettes.

À 0800 tout est chargé dans la camionnette des guides et on se dirige à pied vers la gare. Lorsque le train arrive on doit tout embarquer dans le train avec l’aide des employés de VIA. À 0900, on part pour notre ultime déplacement vers note lieu de mise à l’eau, 100 kilomètres plus au nord. En cours de route, sous la supervision de Marie-Michelle, le groupe établit les valeurs et attitudes qu’ils voudraient voir appliquées et respectées au cours des prochains jours.

Et encore une fois on manipule tous les barils et canots vers 1100 heures pour vider le train et finalement remplir les canots. Le groupe est plutôt efficace et à 1130 on donne les premiers coups de pagaie sur la Spanish. Enfin !

Les guides profitent de cette section d’eau calme pour enseigner les coups de pagaies de base. On avance un peu en zigzag mais on avance et la journée d’aujourd’hui n’est pas très longue. On a un peu plus de 5,5 kilomètres à faire avant d’arriver à notre premier campement. Lorsqu’on arrive, on revide les canots et on transporte les barils sur 500 mètres pour arriver au campement. Les barils sont à peine déposés que les consignes de sécurité pour les prochains jours sont données.

Les participants sont par la suite répartis parmi les trois équipes qui doivent soutenir les guides dans le travail. Une équipe accompagne Nick et doit ramasser le bois pour le feu de cuisson et le feu pour la soirée. La consigne est claire, on ne prend que ce qui est mort et au sol. Et ça en prend du bois. La deuxième équipe soutient Amy à la cuisine. Quant à la troisième équipe, elle doit monter la bâche et s’assurer que les toilettes sont adéquates.

C’est seulement après que les travaux collectifs sont complétés que l’on passe à l’étape suivante et que l’on apprend comment monter les tentes. Ce n’est pas tout le monde qui est attentif et certains doivent recommencer le montage pour être certains que l’on ne répète pas les mêmes erreurs lorsqu’on rencontrera des conditions moins facilitantes… Puis c’est l’heure du souper. Burritos au menu et ça mange sérieusement à cet âge-là. Il ne reste pas grand-chose dans les assiettes, c’est bon signe.

La journée se termine avec une discussion sur les raisons qui ont amené les participants à s’inscrire à l’expédition ainsi que leurs appréhensions en ce qui a trait aux prochaines journées. Les témoignages sont spontanés, généreux, certains empreints d’une certaine émotivité. Vous voulez savoir ce qui s’est dit? Désolé mais ce qui se dit sur la Spanish reste sur la Spanish… 😊

Je vais quand même me permettre une petite indiscrétion. Plusieurs d’entre eux mentionnent être ici pour pouvoir partager avec des gens de leur âge qui ont vécu la même chose qu’eux. Et après seulement trois jours de contacts, je peux vous affirmer que leur objectif sera atteint. Pour le reste il faudra leur demander!

Cette journée était une journée clé parce que beaucoup de renseignements et de consignes ont été transmises. En soirée, tout le monde est très fatigué et il ne reste plus grand monde debout.

Aperçu de la journée de demain vendredi : si aujourd’hui, c’étaient les manœuvres de base en eau calme qui ont été transmises, demain on passe aux choses plus excitantes et ce seront les manœuvres en eau-vive qui sont au menu. On ne bougera pas d’ici mais on va passer la journée à peaufiner nos gestes techniques.

Louis-Étienne Prévost

Blogueur et photographe bénévole pour la fondation Sur la pointe des pieds