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Catégories

Expéditions

Auteur

Louis-Étienne Prévost

Aujourd’hui un 18 kilomètres avec quelques petites sections qui n’ont d’eau-vive que le nom qui aurait dû s’avérer facile, mais la météo s’en est mêlé et est venu compliquer ce qui semblait si simple en théorie.

Mais vous savez, que je veux déménager en théorie, parce qu’en théorie il n’y a semble-t-il jamais de problèmes.

On se réveille sous un ciel gris et menaçant. Après le déjeuner, on recharge les canots pour l’avant dernière fois. Hé oui, le voyage s’achève. On fait un jeu pour se réchauffer, le « cowboy ». C’est vraiment trop compliqué pour le décrire mais effectivement ça réchauffe.

Une fois les équipages du jour identifiés, tout le monde connaissant mieux la routine, la mise à l’eau se fait plus rapidement que jamais. Puis la pluie s’en mêle et ça n’apparait pas être une simple petit averse. Et si le canotage n’est nullement difficile, les conditions météos viennent changer la perspective.

Au départ de l’expé, Marie-Michelle avait souligné aux participants qu’ils étaient susceptibles d’être confrontés à des défi sociaux reliés à la vie de groupe, des défis reliés à l’activité, et des défis reliés à l’environnement. Jusqu’à maintenant nous avions été plutôt chanceux du côté météo, mais aujourd’hui, cette pluie continue vient compliquer les choses.

Il pleut tout l’avant-midi et pas seulement qu’un peu. Plusieurs sentent le froid et s’insinuer sous leurs imperméables. Et il était plus que temps que l’on trouve une place où pouvoir s’arrêter. Rapidement, Marie-Michelle amène tous les participants sous une bâche pour former un « champignon », une espèce de cocon formé par un bâche qui permet de garder la chaleur. Pendant ce temps-là les autres s’activent pour amorcer un feu malgré la pluie et bientôt le feu est suffisamment chaud pour qu’on y mette même le bois trempé. La bâche est ensuite montée et le dîner servi.

Lorsque vient le moment de repartir, la pluie commence à diminuer et à notre grand plaisir s’arrête au moment ou nous accostons à notre nouvel emplacement. On s’évite de monter un campement sous la pluie et ça c’est un gros plus.

Les équipes du jour sont formés et tout le monde cherche à accomplir ses tâches. Le campement est en fait un grand champ rempli de plants de bleuets et d’amélanchiers. Et ce sont les adultes du groupe qui maintenant se comportent comme de grands enfants et s’empiffrent de ces petits fruits. Plusieurs se mettent même à les cueillir pour que demain matin nous puissions avoir une confiture maison pour ce dernier déjeuner de l’expé.

Un paté chinois pour souper avec des mini-carrés de Rice Krispies faits sur place comme dessert viennent clore l’après-midi.

En soirée une dernière activité de réflexion réunissant les participants, les guides, les facilitateurs et les bénévoles viennent mettre un point d’orgue sur la journée.

Je me permettrai de vous en dire un peu plus là-dessus demain, car ce qui s’est dit vaut plus qu’une phrase à la fin d’une page.

À demain!

P.S. Tout le monde est maintenant couché et je suis en train me faire manger par les maringouins et les brulots qui sont sortis en force il y a une heure. Mon bureau a toute une vue mais il présente aussi ses inconvénients.

 

Louis-Étienne Prévost

Blogueur et photographe bénévole pour la fondation Sur la pointe des pieds