Date

Catégories

Expéditions

Auteur

Louis-Étienne Prévost

Le titre de cette journée vient d’une inspiration de Kamille.

C’est notre première « vraie » journée classique d’expédition avec tout ce que cela comprend, c’est-à-dire déjeuner, démonter le campement, se déplacer sur l’eau avec le passage des rapides et des zones d’eaux vives, avec au préalable la lecture de ceux-ci pour s’assurer un passage sécuritaire, dîner en cours de route, remonter le campement et préparer le souper, souper et finalement se coucher.

Réveil au son du Ukélé de Marie-Michelle et comme on a un peu plus de 18 kilomètres à parcourir, on nous sert un petit déjeuner un peu plus simple : des céréales avec du yogourt et une orange.

Le groupe est plutôt efficace pour démonter le campement et charger les canots et on est prêt relativement tôt. Mais, avant de partir sur l’eau, une activité préalable importante doit être obligatoirement effectuée. On emprunte le sentier de portage et on va observer le rapide, en bas de celui-ci, pour voir quel sera la meilleure trajectoire pour nous permettre de passer en minimisant les risques et le nombre de manœuvres à effectuer. Puis en remontant on fait une autre lecture pour confirmer ce que l’on avait observé. On est chanceux ce matin, il y a une belle veine facile à suivre sur la gauche de la rivière ce sera une partie de plaisir.

Bonne première expérience : tout le monde s’en tire assez bien même si une équipe finit avec l’avant du canot pointant vers le haut.

Moins d’un kilomètre plus loin, il y a un autre rapide et on recommence la même chose. On va lire avant de s’embarquer.

Amy qui connait bien la Spanish fait remarquer que cette année il y un obstacle de plus, un arbre est tombé et crée un danger à éviter, ce qui s’appelle en langage de canot, une passoire. Ayant bien vu l’obstacle, tout le monde s’en éloigne et c’est une autre expérience à mettre dans notre sac.

On a une section plutôt tranquille par la suite avec de petits passages d’eau vive sans complication.

Avant chaque passage de rapides et d’eau vive, les guides rappellent que dans ces conditions, le port du casque est obligatoire et ce même si un passage paraît facile. Je suis plutôt certain que d’ici deux jours la très grande majorité des participants n’auront plus besoin de ce rappel.

On arrête en cours de route près d’un arrêt du train qui nous a amené ici. On s’installe de l’autre côté de la rivière et on a droit à une excellente salade de nouille comme dîner.

Depuis notre départ les moustiques et mouches sont voraces mais ce midi, ils nous semblent particulièrement féroces.

Au cours de l’après-midi on a quelques courtes sections d’eau vive et une grande section d’eau calme. Sur l’eau on fait une pause, on relie tous les canots par l’avant et Marie-Michelle fait état d’une autre tradition de la fondation : une chanson sans parole, qui remonte à une expédition de l’été 2000 sur l’île d’Ellesmere.

Dix-huit kilomètres plus tard, on arrive à destination, un beau grand site qui va nous permettre de ne pas être empilé les uns sur les autres.

Même si on a passé une partie de la journée sous les averses, après que les tâches quotidiennes aient été effectuées, plusieurs se laissent tenter et vont se baigner. Ça fait le plus grand bien et il me semble que les piqures et morsures de mouches sont moins fatigantes après cette trempette.

Jesse a eu droit à une carte d’anniversaire signée par tous les membres de l’expé. Les guides ont préparé un dessert spécial avec des biscuits couverts de chocolat, des guimauves et des Rice Krispies. Mettez tout cela dans un chaudron dont le fond a préalablement été couvert de papier parchemin, cuisez sur un feu de bois en surveillant attentivement et voilà.

Sur ce, comme cela a été une bonne journée pour tout le monde, je vous quitte et on se revoit demain.

Louis-Étienne Prévost

Blogueur et photographe bénévole pour la fondation Sur la pointe des pieds