Date

Catégories

Expéditions

Andrée-Anne

L’un des avantages notoires d’avoir récupéré les montres et téléphones des mains des participants est que nous pouvons procéder à un lever matinal sans qu’ils ne le sachent… Ce matin, le réveil sonna donc à 5h45. Petit matin un brin frisquet, rivière voilée d’une fine brume et, une fois de plus, ciel d’un bleu éclatant attendaient notre groupe au sortir de leur tente.

Une fois le déjeuner complété, tout le monde se met en branle : les membres de l’équipe vaisselle, tout comme ceux de l’équipe cuisine ou encore ceux de l’équipe campement. Il faut savoir que tous les participants sont mis à contribution au bénéfice du plus grand nombre.

Avant de mettre à l’eau, on procède à un atelier de lecture de rivière : comment reconnaître une roche pleureuse? Une ligne de cisaillement? Un contre-courant? Qu’est-ce qu’une passoire? Un drossage?  Pourvus de ces nouvelles connaissances et forts de notre considérable expérience préalable en eau-vive (lire : la première partie de ce même rapide que nous avons franchi la veille…), nous nous attaquons à la deuxième section du rapide ‘The Wall’. Celle-ci se passe sans encombre et nous mène à la troisième et dernière section de ce même rapide que nous portagerons sur une centaine de mètres, des arbres déracinés lors de la crue printanière ayant créé un amas rendant cette portion de la descente un brin trop risquée.

Nous poursuivons notre descente sur des eaux calmes, encore et toujours sous un soleil de plomb. Quelques méandres nous mèneront au rapide MacDonald que nous franchirons également en toute facilité. C’est ragaillardis par un potpourri de chansons de camp entonné par Marjolaine, que nous arriverons à notre plage privée pour le lunch. Freesbee, détente et baignade ponctuent ce moment de pause.

La section suivante nous mènera aux abords du rapide Targie qui coule au creux d`un fort joli canyon. Il est bien évidemment hors de question que nous descendions ce rapide avec nos bateaux chargés de tous nos bagages. Nous procédons donc à un portage, un peu plus costaud que celui de ce matin. Ce sera au bout de 500 mètres de marche somme toute exigeante que nous découvrirons un site de campement absolument magnifique!

Aux pieds de la dernière section du rapide Targie se trouve en effet un plateau de roc donnant une vue imprenable sur la rivière et sur lequel trône un amas de pierres qui nous servira de foyer. Sous les grands pins se dressent des plateaux pour y monter nos tentes et, un peu plus en aval, un lit de sable doré qui nous servira de plage. Mieux encore, l’ensemble du site est orienté vers l’ouest, ce qui nous permet de profiter longuement des derniers rayons de soleil.

Participants et intervenants nagent en plein bonheur dans cette eau à la fois tiède et rafraichissante. On en profite pour faire un brin de toilette et nettoyer les nombreuses couches de crème solaire et de chasse-moustique qui obstruent nos pores.

Robert, notre intervenant psycho-social, nous apprend à l’heure du souper que demain marquera son 40e anniversaire de mariage. Il ne m’en a pas fait la demande, mais je suis certain que, dans son fort intérieur, il souhaitait utiliser le blogue pour laisser savoir à sa dulcinée qu’il avait une pensée pour elle… Voilà, c’est fait!

J-Charles Fortin, blogueur et photographe pour la fondation Sur la pointe des pieds

Découvrez en :