Où se situe la frontière qui nous sépare entre le quotidien et l’aventure? Que signifie la notion de défi? Et si ce défi était plus introspectif que l’on croit?
Ce sont toutes des questions qui ont teinté les pensées des participants en cette deuxième journée de traversée.
Le groupe s’est réveillé ce mercredi matin tôt afin de débuter rapidement la marche. Et surtout pour s’activer pour combattre le froid mordant qui nous grignotait les orteils et le bout des doigts.
Encore une fois, le ciel s’est vêtu de ses plus beaux habits. Un mélange de bleu et de rose bonbon.
On a le goût de prendre une bonne bouchée de ce ciel sucré.
Rapidement, le soleil se joint à la partie et les manteaux des participants deviennent trop chauds.
On se change. On “switch”. On ajuste. On réajuste. La température amène son lot de défi malgré la beauté du panorama.
Le froid, la faim, la fatigue, les douleurs musculaires, les vieilles blessures qui refont surface, autant celles physiques, que celles que du coeur.
Tous ces petits défis que nous vivons durant cette traversée nous ramènent à notre propre vulnérabilité.
Ils nous rappellent aussi que ce que nous vivons est éphémère. Et que une fois retourné bien au chaud demain, il ne faut pas perdre de vue ce pourquoi nous avons pris part à cette aventure.
Chaque Everest que nous gravissons dans nos vies est légitime. Il n’y pas d’Everest pire ou mieux que d’autre.
Les défis que nous vivons à l’intérieur de soi peuvent être autant périlleux que ceux qui gravissent de véritables montagnes.
Autour du feu à l’arrivée du deuxième campement, tous se rassemblent et se laissent bercer par le coucher du soleil.
La nuit sera froide, mais portera surement conseil aux participants.
Elle donnera sens à ce pourquoi et pour qui nous faisons ce défi.
Photos: Laura Ducharme