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Expéditions

Auteur

Jean-Mathieu Chénier

J’m’en fait pas tant avec l’odeur de mes aisselles
T’es même pas là avec moi pour checker l’ciel.

C’est sous ces sages paroles de Bernard Adamus que notre deuxième journée commence lorsque nos deux facilitatrices nous sortent de notre sommeil avec leurs douces voix et leurs ukulélés plus qu’attendrissants.

Après cet agréable réveil, nous nous dirigeons vers la cafétéria afin de faire le plein d’énergie avant le grand départ sous forme d’œufs, de bacon, de patates, de yogourt et de fruits.

Espérer que la magie du fond du baril opère en plein air…

Bien rassasiés, nous retournons au gîte afin d’organiser nos barils et de nous préparer pour la journée qui s’annonce un tant soit peu pluvieuse.

Ce n’est pas si facile de ne rien oublier et en plus, certains commencent à avoir pas mal chaud à l’intérieur avec leurs vêtements imperméables.

Malgré tout, le groupe semble être excité à l’idée de finalement partir à l’aventure.

De plus, sachant qu’en expé la pièce d’équipement dont on a besoin a la fâcheuse habitude de se retrouver au fond de notre sac, certains d’entre nous jonglent avec l’idée de mettre leur lunette de soleil bien au fond de leur baril afin de subtilement demander à l’univers un ciel ensoleillé.

Quand l’aventure débute pour vrai

Une fois que tout le monde est prêt, nous descendons vers la plage tout en réalisant tranquillement ce que nous nous apprêtons à faire. Comme Marie-Michelle prend bien le soin de nous le rappeler, le moment qu’on attendait tous est maintenant arrivé.

C’est là que ça se passe!

En quelques minutes, nous mettons les embarcations à l’eau et nous nous laissons glisser sur le lac aidé par des conditions plus que favorables : il ne pleut finalement pas et un vent constant venant du sud nous pousse dans le dos.

Grâce à ce vent coopératif, nous arrivons assez rapidement à l’île aux patates pour notre collation.

Petite information complémentaire : cette île sera aussi l’occasion pour plusieurs de s’initier à l’art de faire pipi dans le bois. Selon toute vraisemblance, cela semble être une réussite sur toute la ligne.

Après avoir englouti les muffins préparés avec amour par l’équipe de logistique et une petite partie de cowboy, nous rembarquons dans les rabaskas.

Destination : l’île à l’aigle où nous attendent soupes, sandwichs et notre tout premier feu de camp.

Après quelques coups de pagaie bien sentis, nous arrivons à ce deuxième site pour y découvrir le système ultramoderne développé par la fondation pour se laver les mains ainsi qu’une bécosse de fortune qui sera qualifiée par plusieurs des participantes comme étant « extraordinaire ». Ce n’est pas peu dire!

Ressentir les effets de la nature

Il ne fait aucun doute que la magie de la nature commence à opérer. En plus du réconfort que la soupe et le feu nous procurent, nous commençons de plus en plus à sentir les liens se souder dans le groupe.

Comme aime si bien le dire Mario :

La nature a le pouvoir de faire ressortir ce qui a de beau et de bon chez les gens.

À voir comment notre groupe se comporte, difficile de le contredire.

Après de bonnes discussions accompagnant notre repas et une petite joute de chocs électriques, nous découvrons juste avant de partir un plant de menthe sauvage.

Quelle chance!

Ce plant est donc récolté par les membres de l’équipe de logistique afin de nous être servi une fois arrivés à notre campement sous forme d’un thé bien chaud et légèrement sucré.

Mais avant de pouvoir boire ce doux élixir, nous devons tout de même nous remettre en route afin de nous rendre à destination.

Sur le trajet, nous passons près de la paroi Éléphant et nous nous amusons à y entrevoir des visages, des trompes et des corps de ce mammifère si imposant.

La journée se déroule à merveille, même que certains en profitent pour continuer à tisser des liens en utilisant la taquinerie.

Notons ici la petite guerre amicale, espèce de choc des générations, opposant les plus jeunes à un petit clan formé des membres du groupe légèrement plus âgé baptisé amicalement « la FADOQ ». Vincent dévoré par le désir d’éclabousser André, membre en règle de la FADOQ, propose même d’échanger son rêve d’enfant qui est d’aller au Japon contre l’argent nécessaire pour remplacer la caméra de Simon qu’il risque d’endommager s’il décide de passer à l’action et arroser André.

L’élan de Vincent est ralenti lorsque Marie-Michelle essaie de désamorcer la situation avec un « Vazimolo André! » bien placé.

N’ayez crainte, aucune caméra n’a été abimer lors de cet échange et quelques fous rires plus tard, nous arrivons au Lagon bleu pour nous y installer pour la nuit.

Poser pied le temps d’une soirée à chanter et échanger

En débarquant de nos rabaskas, Catherine a la brillante idée de proposer un cercle de massages afin d’apaiser nos épaules endolories.

Par la suite, nous montons le grand dôme sous lequel les participants passeront la nuit avant d’aller s’installer au tour du feu, tasse de thé à la menthe à la main.

Nous sommes vraiment bien.

Ce moment devient encore plus plaisant quand Rania sort sa guitare afin de nous faire chanter.

C’est la première fois qu’une participante apporte sa guitare lors d’une expé de la fondation et tout le groupe l’apprécie beaucoup.

What’s in your head, in your head… Zombie, zombie, zombiiiiiiiiiiiie…

En plus des chansons, les discussions vont bon train. Même qu’il est difficile de les interrompre afin d’aller souper.

Pourtant, une fois tous assis autour de la table, nous sommes bien contents de nous empiffrer de soupe au brocoli et de chili fait maison.

Une fois que nous avions dévoré notre souper, nous nous réunissons autour du feu pour un bref retour.

C’est l’occasion parfaite pour parler de nos moments forts jusqu’à maintenant.

Le groupe et l’équipe de soutien sont unanimes : notre aventure se déroule à merveille.

Lauryanne apprécie particulièrement le fait que les limitations propres à chacun soient respectées par exemple quand quelqu’un décide d’arrêter de pagayer pour un moment dû à la fatigue.

Samuel quant à lui aime pouvoir s’exprimer sans filtre et partager ce qu’il a vécu, car il sait que les autres participants pourront le comprendre ayant eux aussi eu le cancer.

Sur ce, je pense que that’s tout, comme dirait Karl, pour aujourd’hui, mais ça promet vraiment pour demain!

La magie de la nature va continuer à opérer…!

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