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Guillaume Roy

Êtes-vous déjà partis à l’aventure pour dans un milieu sauvage pour une semaine? Pour la plupart des gens, tout comme les participants à l’expédition sur la rivière Magpie, la réponse est non. C’est pourquoi l’équipement doit être méticuleusement préparé.

D’emblée, les milieux sauvages sont éloignés des grands centres urbains. C’est d’ailleurs ce qui fait le charme de la rivière Magpie. C’est si difficile d’y accéder que nous prendrons un hélicoptère demain pour nous rendre au lac Magpie, là où commencera la descente en rafting, lundi. Et c’est pourquoi ce petit paradis isolé sur la Côte-Nord, n’est visité que par une centaine de personnes par an. Pour tout le groupe, c’est une chance unique de vivre une aventure hors du commun.

Mais il y a une longue route à faire avant d’atteindre notre destination. Pour certains, il faudra d’ailleurs compter quatre jours de déplacement entre leurs maisons et le lac Magpie.

Première rencontre de groupe:
Hippopotame, castor, loutre, tigre, chèvre de montagne, ours, saumon, chien, perroquet, dauphin, guépard. Tous ces animaux travailleront ensemble pour descendre la rivière Magpie. Sauriez-vous reconnaitre l’animal qui représente le mieux votre enfants ou votre ami qui participe à l’expédition? C’est du moins l’exercice que nous avons fait en groupe pour apprendre à mieux se connaître.

Puis, nous repartons sur la route qui longe le golfe du Saint-Laurent. Au fil de l’eau le paysage se transforme, les arbres deviennent plus petits et les grandes rivières qui coulent du Labrador sont nombreuses. Nous sommes désormais en Minganie, sur la route qui nous mène à Mingan.

Arrivé à notre site de camping, tout le monde en profite pour aller se dégourdir les jambes sur la plage avant d’aller diner. C’est ensuite le temps de préparer le matériel pour l’expédition. Catherine, l’une des facilitatrice d’aventure thérapeutique de la fondation, distribue alors les sacs de couchage, les tentes, les manteaux et tout le matériel nécessaire pour rester confortables et au chaud. Pour y parvenir, il faut tout garder au sec et bien utiliser les sacs étanches. Parfois, il est même utile de doubler les sacs avec des sacs de plastique.  Nous ne sommes jamais trop prudents pour dormir au chaud!

Vient ensuite le temps de trier le matériel et sélectionner seulement celui qui sera utile lors de l’expédition. Il faut prendre bien son temps pour apporter tout ce qui est nécessaire sans trainer ce qui est superflu.

Pour clore l’après-midi, nous partons visiter le centre culturel Innu de Mingan où nous attend une ainée du village, Marie-Aimée. Elle nous enseigne comment se font les offrandes de tabac selon les personnes à lesquelles elles sont adressées.

Lydia Meshtokosho prend ensuite le relais pour nous parler de sa communauté et de ses expériences sur la rivière Magpie. « Descendre une rivière est comme une métaphore de la vie. Parfois, il y a des moments difficiles dans les rapides. Mais il y a toujours des moments plus calmes par la suite », raconte celle qui compare aussi ce genre d’expédition à une thérapie pour mieux connecter avec ses ancêtres. « Pas de wifi, pas de Facebook. C’est dans le bois qu’on se sent vraiment libre.

Puis, c’est un retour au campement où nous finissons les préparations pour la nuit. En attendant le souper, nous profitons d’un feu, en observant les phoques et le couché du soleil, légèrement voilé par la brume. Le grand luxe!

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