Dernière étape préparatoire, l’équipe suivait au matin une formation pratique sur la motoneige : comment démarrer, accélérer, freiner, tourner en se servant de son corps comme contrepoids, etc… les bolides sont en bonne forme et les conducteurs également.
La température nous sourit également : plutôt froid (-12°C), mais pas un souffle et un ciel d’azur sans le moindre nuage à l’horizon. Il en sera de même toute la journée.
Après les préparatifs d’usage (bagages et dernières instructions), la troupe se met en route vers 14h. Rapidement, l’épaisse couche de neige molle fait ses premières victimes et même accompagné de guides expérimentés qui tracent la voie, au moindre manque d’attention ou coup de guidon malencontreux, le convoi doit s’arrêter pour sortir l’un des membres d’une mauvaise posture. Après 50 km de ce train, l’équipe s’arrête devant un bon feu, histoire de se réchauffer un peu et prendre un petit remontant sous la forme d’eau, de barres tendres et de fromage.
La nuit tombe et les derniers 40 km se font dans la pénombre et la nuit complète. Une visibilité réduite, une température tombée sous les -20°C, de petites erreurs de navigation et de nombreux dépannages retardent l’arrivée et ce n’est que vers 22h30 que l’expédition rejoint le refuge tant convoité.
C’est avec un tas de petites courbatures et d’engelures que tout le monde regagne ses quartiers. Que la chaleur du foyer est douce. Que la nourriture nous apaise.
L’expérience d’aujourd’hui restera gravée à jamais dans nos mémoires. Nous avons tous repoussés nos limites un peu plus loin et chacun s’est comporté en gagnant. Ces jeunes le savent mieux que nous, l’adversité rend plus fort.