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Pincez-moi moi quelqu’un! Est-ce que je suis en train de rêver? C’est trop beau pour être vrai. La météo nous promet depuis une semaine de la pluie, du vent et une température sur le bord du point de congélation. Pourtant, le soleil l’emporte largement sur les quelques nuages menaçants et on se lance tous les jours dans l’eau en face du campement.
Je suis un gars timide, je ne connaissais personne dans le groupe la semaine dernière et je ne parle presque pas anglais. Pourtant, je suis en train de me faire plus d’amis en une semaine que dans ma dernière année à école. Pis des amis francophones ET anglophones en plus!
Hier soir après le souper sur la plage, nous avons fait un combat de poules. C’était hilarant! Même moi je me suis mis de la partie. Zachery était en feu. C’est lui le grand gagnant du tournoi. Pis moi, ça fait longtemps que je n’ai pas ri comme ça!
Après, quand la noirceur s’est installée, on a fait une partie de loups-garous. C’était la première fois que je jouais à ça. Il fallait voir Zach se tordre de rire! Moi, faut dire que je n’avais pas trop compris la game pis que je ne savais pas comment voter pour choisir une victime. Ça a bien fait rire tout le monde, moi y compris.
J’aurais joué toute la nuit autour du feu de camp. Mais Marie-Michelle nous a subtilement fait comprendre que c’était le temps de rejoindre nos tentes. C’est sûr qu’il faut quand même dormir un peu si on veut avoir du jus pour faire avancer les rabaskas le lendemain.
On commence à être pas mal rodés pour monter le campement et le démonter au matin. On en laisse un peu pour les accompagnateurs pour pas qu’ils se sentent complètement inutiles, mais sincèrement on pourrait se passer d’eux. Faut pas que mes parents apprennent ça. Des plans pour qu’ils commencent à me demander de faire la vaisselle et la cuisine!
L’aviron aujourd’hui était quasiment trop facile. Beau soleil, à peine de vent. On s’est mis à chanter toutes sortes de chansons en français et en anglais. « Ô U, ô Ursule, pour toi mon amour mon cœur brûle! ». Mais le clou du spectacle revient à Lily. Les deux rabaskas se sont rejoints au pied d’une imposante paroi rocheuse. C’est là que Lily nous a fait une prestation d’opéra. Avec l’écho de la falaise, c’était grandiose. J’en ai eu la chair de poule!
Faudrait pas que le blogueur nous entende quand on est entre nous à jaser à côté des tentes. On dit tellement de niaiseries hilarantes. D’un coup qu’il envoie ça à nos parents : la honte! Mais ici, je me sens bien pour lâcher mon fou et lâcher prise.
On arrive déjà à la moitié de notre aventure. D’un côté, j’ai l’impression que ça fait depuis toujours que je suis ici. De l’autre, je réalise qu’il reste si peu de temps avant le retour à la civilisation.
Je veux résolument profiter de chaque instant avant qu’il ne s’évanouisse.