Date

Catégories

Expéditions

Comme on vous le disait en primeur hier, aujourd’hui est une journée de prise de connaissance de l’autre et du territoire où nous vivrons les prochains jours. Trois grandes périodes ont rythmé cette journée : la découverte des loups, une visite au chenil des chiens de traineau et une courte randonnée vers une plage sablonneuse. Une journée bien occupée mais sur un rythme quand même plutôt lent, une valse quoi!

Après un réveil au son du Ukulélé et des voix de Marie-Michelle et de Catherine, les deux facilitatrices et maîtres de jeu de cette expédition et un petit déjeuner qui a semblé satisfaire tout le monde, c’était le moment de découvrir le monde des loups. En effet, faut-il le rappeler, notre camp de base est serti d’un enclos de loups.

Le groupe se divise en deux sous les indications de Marie-Michelle et chacun part avec ses guides, Gilles et Neal font une paire et Gwenaël constitue la deuxième paire à lui seul. L’objectif  est de faire le tour des très grands enclos pour tenter d’apercevoir les loups arctiques et combler nos lacunes de la connaissance des loups.  Une question n’attend pas l’autre : D’où proviennent-ils? Pourquoi dans de si grands enclos? Pourquoi l’une des meutes semble-t-elle moins sauvage que les autres? De quoi les nourrissez-vous? – réponse : de l’orignal récupéré chez les bouchers qui débitent cette viande dans le temps de la chasse – En quelle quantité? Combien de fois par semaine?

Les loups sont au rendez-vous, la majorité d’entre eux restant sous le couvert des arbres mais certains se montrant plus curieux et s’approchant un peu plus des clôtures qui nous séparent et finalement, il est légitime de se demander qui observe qui?

Ça creuse l’appétit toutes ces questions et cette randonnée autour des enclos, on descend vers la rivière Mistassini où nous attend notre dîner d’inspiration amérindienne.

Pour digérer on repart en marchant vers le lieu où vivent la trentaine de chiens de traineaux utilisés par Aventuraid durant la saison hivernale. En arrivant on passe devant l’enclos des chiots et tout le monde s’émerveille devant le haut niveau de « mignonnerie » de ceux-ci. Juste à côté, l’enclos des chiens retraités, après une carrière active, ils ont droits à leurs moments de tranquillité. On n’est pas très loin du concept de la version canine de la maison bigénérationnelle.

Après avoir reçu de Raphaël, le musher, des consignes strictes sur la façon de se comporter et des règles de sécurité, on pénètre dans l’enclos des chiens qui sont encore actifs l’hiver. Et dès qu’on s’approche d’eux les chiens quémandent à répétition des caresses et des séances de grattage. Tous le monde, participants et accompagnateurs font une session intensive de zoothérapie. Ce n’est pas très clair qui profite le plus des caresses, ceux qui les donnent ou ceux qui les reçoivent.

Et finalement c’est le troisième grand temps de la journée. Un déplacement en camionnette, où masques et Purel sont de rigueur, vers le secteur de l’énergie du parc des Grandes rivières pour une randonnée vers la plage.

– J’interromps momentanément mon écriture de ce deuxième billet pour profiter d’un autre concert des loups. Ça m’impressionnera toujours et ça me remet en tête le concept du Wild-FI, cette reconnexion avec la nature dont tout le monde bénéficie lorsqu’on prend le temps d’y passer du temps. Je crois que si la nature avait besoin d’un modem pour communiquer avec nous c’est ce son qu’on aurait.  –

Justement, après une baignade dont plusieurs profitent, nos facilitatrices proposent un moment de silence en solitaire pour faciliter ce contact avec la nature. Rien d’ésotérique, seulement un petit moment à soi à écouter et regarder ce qui nous entoure.

Aperçu de notre journée de demain : si aujourd’hui a été remplie d’activités visant à établir un contact avec notre environnement, demain sera une journée où nous prenons contact avec notre activité de prochains jours, le canotage.

 

-Louis-Étienne Prévost, blogueur et photographe pour la fondation Sur la pointe des pieds