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Expéditions

Auteur

Louis-Étienne Prévost

C’est la dernière journée d’expédition sur la rivière Mistassini. Une journée relativement courte nous attend. On retourne ce samedi soir au camp de base du Parc Mahikan avec ses facilités de la vie moderne.

Ce matin, la brume couvre complètement la rivière; lorsque les participants se lèvent, il n’en reste que quelques lambeaux. C’est le premier matin que tous sont dans leurs tentes respectives et il faut en réveiller plusieurs au son des Ukulélés de Catherine et Marie-Michelle.

« Pancakes », bagels, pain rôti sur le feu de bois, quartiers d’orange et de pommes pour déjeuner. Personne ne lève le nez là-dessus.

Tous les canots sont attachés ensemble, sur l’eau à l’entrée du sentier. On refait donc la chaîne pour remplir les embarcations.

L’avant-midi se déroule sans rien de bien particulier, ceux qui s’y intéressent observent la forêt boréale et les jaseurs.

Sur l’heure du dîner, Radio-Canada vient faire un reportage sur l’expédition et la fondation. Jeanne, Maxime et Samyra, de même que Marie-Michelle et Marie-Ève représentent bien le groupe. La journaliste et la photographe assistent à notre départ. Je ne sais pas si c’est l’effet de caméra, mais tout le monde fait ça comme un pro.

Peu de temps après, nous arrivons à une autre plage de sable. Comme le courant est assez fort, ceux qui se lancent à l’eau gardent leurs VFI et flottent jusqu’à l’autre extrémité de l’île et recommencent.

Il ne reste que quelques kilomètres avant notre point de sortie. Nous en profitons pleinement. Rapidement on entend parler des douches qui vont se prendre et des lits qui serons les bienvenus.

Le point de sortie est assez pentu et rocailleux. Sur « l’invitation » de Catherine et Marie- Michelle, tout le monde met sérieusement la main à la pâte. Certains participants transportent même en solo un canot jusqu’en haut de la pente.

(Autre concert des loups du Parc Mahikan : ils me semblent tristes ce soir, à moins qu’ils ne fassent que refléter ce qu’on peut ressentir en fin d’expédition).

Encore un voyage d’autobus avec masque et Purell, jusqu’à notre camp de base. En cours de route, par hasard, dans une des deux camionnettes ont entend la fin du reportage de Radio-Canada.

Une surprise attend ceux qui pensaient sauter dans la douche en arrivant. Comme les tentes qui ont été pliées sont encore humides ce matin, il faut les remonter pour leur permettre de sécher et accrocher les sacs de couchage pour en évacuer l’humidité.

Après c’est enfin la douche, qui fait le plus grand bien. C’est drôle comme on apprécie pleinement ce qu’on prend généralement comme acquis, comme l’eau chaude et une toilette à la suite d’un séjour dans le bois.

Après un autre souper extraordinaire, qui se conclut par des brownies et de la crème glacée et même une double portion pour ceux qui ont encore de la place, nos deux facilitatrices nous annoncent le programme pour la journée de demain.

Elles soulignent que c’est la dernière journée sur l’eau et que nous avons au programme la Rivière Ouasiemsca et une initiation aux techniques de canot d’eau vive. Elles nous rappellent les risques inhérents à l’activité et insistent deux fois plutôt qu’une sur la nécessité absolue de respecter les consignes et les instructions des guides.

Donc demain une rivière en trois sections : une première où on rencontrera un peu d’eau vive, une deuxième dont la navigation ressemblera plus à celle d’un lac et la troisième ou nous aurons à naviguer des rapides de classe 1 et 2 et à la fin un rapide de classe 3.

– Louis-Étienne Prévost, blogueur et photographe pour la fondation Sur la pointe des pieds

POUR VOIR TOUTES LES PHOTOS:  https://www.flickr.com/photos/pointedespieds/albums/72177720301402748