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Expéditions

Auteur

Amélie-Ann Pellerin-Leblanc

Nous avons pris un moment, en silence, sur le lac pour contempler et apprécier l’immensité et la beauté de la Nature. Quel apaisement que de sentir ces odeurs printanières caresser nos narines, ce vent détendre notre peau, et ce doux clapotis des vagues nous bercer. Ce gris brouillard avait soudain un effet réconfortant, une chaleur presque mystique.

Nous avons commencé la journée sous un ciel gris, qui traduisait le doute et l’appréhension. L’inconnu et l’incertitude nous guettaient.
Il y eut d’abord du gris brouillard dans les yeux des parents qui quittaient leurs enfants, leurs regards embués par la difficulté de laisser partir un être cher. Un peu de gris brouillard aussi dans les regards des jeunes qui arrivaient sur place, pleins de questionnements intérieurs face à tout cet inconnu devant eux.

Puis, nous avons pris la route vers notre aventure qui débutait. Un arrêt au restaurant St-Hubert de Gatineau nous a permis de faire le plein d’énergie avant l’après-midi. Tout le monde commençait à peine à se connaître, s’approchant les uns des autres en prenant un certain risque, en s’ouvrant, en faisant preuve de curiosité et de vulnérabilité, tout en douceur.

La suite du trajet s’est faite sur une route sinueuse, avec DJ Loïs aux commandes, qui nous a entraînés, avec assurance, dans les hits des années 90 !

Après environ trois heures de route, nous sommes finalement arrivés au camp Air-Eau-Bois, dans la réserve du Poisson Blanc. Le gris brouillard était encore présent, mais il nous semblait soudainement plus accueillant. Le chant des oiseaux en liberté, le bruissement du vent dans les feuilles, l’eau à perte de vue… nous ont rapidement procuré un sentiment de calme et d’apaisement.

Le ballon de l’identité a réussi à briser la glace qui nous séparait encore les uns des autres. Nous nous sommes lancé un ballon avec lequel chacun devait se présenter et répondre à une question pour que les autres apprennent à mieux nous connaître.
Puis, lors d’une première petite expédition en canot, nous avons rassemblé notre courage pour affronter ce gris brouillard et pratiquer nos coups de pagaie. Nous sommes allés jusqu’à une île, en avons fait le tour, puis sommes revenus à notre point de départ. Quelle fierté d’avoir parcouru ce trajet ! … Jusqu’à ce que nous regardions la distance réelle sur une carte géographique, où notre parcours semblait soudain bien plus court (la carte étant à grande échelle !). Ce fut un bel exemple de perspective : tout est relatif, et c’est le regard que l’on choisit de poser qui détermine notre manière de voir les choses. J’ai choisi de rester fière de nous !

Quelle chance nous avons eue ! Malgré les prévisions de Dame Nature en mode « gris gris brouillard pluvieux », il n’est tombé aucune goutte de pluie ! Nous avons pris un moment, en silence, sur le lac pour contempler et apprécier l’immensité et la beauté de la Nature. Quel apaisement que de sentir ces odeurs printanières caresser nos narines, ce vent détendre notre peau, et ce doux clapotis des vagues nous bercer. Ce gris brouillard avait soudain un effet réconfortant, une chaleur presque mystique.

Au fil de la journée, les personnalités ont commencé à émerger, naturellement. J’ai déjà pu observer le courage de Ludovik, entrevoir que Mohamed Reda est très poli et galant (il nous ouvre les portes !), que Loïs sera le leader positif du groupe avec ses talents de communicateur, et que la persévérance et la patience de David auront un impact bénéfique sur tout le groupe. Ce n’est que le début, et j’ai bien hâte de voir ce que cette aventure nous permettra de découvrir sur ces belles personnalités qui composent notre groupe.

Une autre belle réflexion : Ludovik me mentionnait qu’il avait de la difficulté à ne pas connaître l’heure (les jeunes n’ont pas accès à leur téléphone durant l’aventure) et à être sorti de sa routine. Loïs lui a répondu que c’était une belle occasion de cultiver le moment présent. Ce sera intéressant de prendre conscience à quel point la notion du temps est différente dans un contexte où l’on n’est pas pressé, où nos seules responsabilités sont de cultiver le bonheur et le plaisir pur. Cette perte de repères, inhérente à l’aventure, est un luxe que cette expédition nous offre.

Comme un sage aventurier fondateur de la Fondation l’a déjà mentionné : « La nature fait ressortir le bon et le beau chez les gens », et c’est déjà très clair que cette Nature fait émerger beaucoup de sourires autour de nous.

Sur ces douces paroles, j’espère avoir réussi à vous transmettre quelques images de ce lieu paradisiaque et de cette atmosphère simple, où le plaisir et la douceur sont au rendez-vous.

À demain, chers lecteurs !

Amélie-Ann, répandeuse de sourires