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Il y a des Everest qui nous choisissent, il y a des Everest qu’on choisit. Le Double Défi, c’est nous qui le choisissons. On le fait pour les jeunes, on le fait pour sa famille, on le fait pour soi.
Avant de se coucher pour la dernière journée, le groupe se rassemble dans une tente autour des deux Mario. Malgré que cela fasse deux fois que j’entends leur témoignage, c’est plus fort que moi, les larmes coulent d’elles-mêmes. L’émotion est au rendez-vous et le groupe se laisse transporter par les paroles des deux Mario.
Mario C : « J’ai passé des années à vouloir attraper les pieds de ma fille. Je suis allé au sommet de l’Everest pour me rapprocher d’elle, pour frôler une dernière fois ses petites oreilles. Durant ma progression dans la montagne, ma fille m’a parlé. Elle m’a dit : Ça va aller papa. C’est ok. Il est temps que tu vives tes rêves à toi. Je suis à côté de toi maintenant papa. »
Pour laisser place au nouveau, il faut laisser aller certaines choses derrière soi. Il faut faire de la place. C’est ce que les deux Mario souhaitent aux participants. Tous ont choisi cet Everest qu’est le Double défi pour amener un peu de changement dans leur vie. Il y a un avant et un après le Défi.
« On est millionnaire au fond quand on y pense réellement. On a la santé, nous autres…Ça n’a pas de prix ça! » partage un des participants.
Après une séance de photos de groupe, le soleil et le ciel font honneur de leur chaude et douce présence. Le groupe se réjouit de ce cadeau de la vie. « On a des engelures et des courbatures, mais maudit qu’on est heureux! Il est où le bonheur? Il est au centre du Lac! ».
……….
Le gros défi s’en vient : revenir dans sa routine, faire face aux « blues » du retour. Le vrai défi commence : celui de ne pas oublier que ce qu’on a appris sur le Lac, c’est pour la vie. Il suffit de se « scotcher » ce sentiment de bien-être et de plénitude sur le cœur que nous ressentons en ce moment sur le Lac. De le garder au chaud, même si le quotidien finira un jour ou l’autre par nous rattraper.
Ce qu’on a gagné sur le Lac, il est là. On lui a fait une place au chaud entre le cœur et la tête.
Et le bonheur? Bah, lui, il a toujours été là. C’est juste que cette fois-ci, on lui a laissé de la place en masse. On l’a attaché avec du « duct tape » sur nous pour assurer qu’il ne prenne pas trop de distance. Ce qui encombrait nos esprits, on l’a laissé derrière sur le lac.
………
De retour sur le lac, la progression va de bon train. Tranquillement, on voit apparaître le groupe au loin. Le groupe attend, puis quand tout le monde est ensemble, on repart de plus belle. Plus que quelques kilomètres avant la fin…
À la ligne d’arrivée, c’est la fête. Les participants arrivent en dansant. La musique vibre au rythme des pas et de nos cœurs.
On l’a gagné notre Everest à nous!
Ah oui! En passant, vous savez où est la photo de la fille à Mario Cantin aujourd’hui?
Au sommet de l’Everest.
Et sa fille?
À ses côtés, pour toujours. Comme le bonheur qu’on a retrouvé sur le Lac.
Laura Ducharme, blogueuse et photographe pour la fondation Sur la pointe des pieds.