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Aujourd’hui, c’est notre journée de congé. Nous ne changeons pas de campement. De toute façon, c’est tellement juste parfait comme site, qu’il n’y a pas de presse à aller voir ailleurs. Nous sommes sur une toute petite île sablonneuse avec des plages et un plateau dégagé où nous flottons sur un nuage, comme les dieux grecs dans leur Olympe.
Nous avons donc organisé des olympiades : sprint, marathon, biathlon et souque à la corde, le tout en rabaska. L’équipe des Alibabas s’est mesurée aux Big fat poneys. Qui a gagné? Je ne me souviens plus, mais ce que je sais, c’est que nous accotons facilement les dieux grecs, à notre manière.
D’abord, il y a Mario, notre père spirituel à tous, pionnier de la Fondation sur la pointe des pieds. C’est, bien naturellement, lui notre Zeus, le dieu des dieux.
Puis il y a Adélie, notre femme de lettres, notre poète. Elle est aussi mélomane : elle connait des tas chanteurs dont certains que je n’avais jamais entendus, comme un certain Azna quelque chose.
Simon, le blagueur, drôle et bon vivant, c’est notre Dionysos, dieu de la fête et du plaisir (et de la pêche au brochet). J’aurais aussi pu le voir comme Poséidon tellement il aime rester dans l’eau longtemps, peu importe la température.
Mais le vrai roi des mers, notre Poséidon, c’est Lucas qui nous a fait gagner le biathlon haut la main, en traversant en moins de deux le détroit qui nous sépare de l’île voisine. En plus, il a contenu sa puissance pour ne pas décourager les autres participants.
Sarah-Ève, c’est Gaia, la terre nourricière.Joviale, toujours partante pour essayer de nouvelles choses. Elle adore jouer, juste pour le plaisir et pour créer des liens avec nous tous.
Samuel, de par sa force, c’est l’Hercule du groupe. Il ne s’en vante pas, mais il pourrait tenir à bout de bras au-dessus de tête, un rabaska avec nous tous dedans! C’est aussi lui le pivot dans le groupe. Il est le seul qui parle aussi bien le français que l’anglais et il aide les deux groupes à se rencontrer.
Blake, c’est Ulysse, qui a eu le courage de traverser le pays au complet pour se joindre à nous. Il a une soif d’apprendre et il est toujours prêt à découvrir de nouvelles contrées.
Lily c’est la Téthys, la déesse de la mer, qui dormirait presque dans l’eau si on ne la rappelait pas sur la terre ferme. C’est aussi notre sirène à la voix angélique. Son chant fait chavirer le cœur de tous ceux qui l’entendent.
Yna, comme Hestia, excelle dans l’élaboration des repas. Un jour, elle aura son propre restaurant qui fera fureur, j’en suis sûre. Pour la qualité de ses mets raffinés, mais aussi son sourire, son calme et sa vivacité.
Zachery, à la manière d’Héphaïstos dans sa forge, est capable de patenter tout ce qu’il veut, comme un radeau pour faire voguer un feu. Il est ingénieux, débrouillard et vise la réussite. Il a tout ce qu’il faut pour survivre dans le bois.
J’imagine bien Madeline en Artémis, déesse de la chasse. Elle m’impressionne par sa maturité et sa sagesse, par son ouverture aux autres. C’est une leader dans le groupe que nous formons.
Elijah a la détermination, le courage et l’agilité de Prométhée. De nous tous, c’est lui qui a eu les plus grands défis à relever. Et il le fait avec persévérance et, surtout, avec le sourire!
Jack, c’est Percée, notre héros doux, patient et observateur. Il adore la musique. C’est le genre de gars que l’on gagne à connaître plus. J’aimerais tellement un jour avoir la chance de le voir jouer de la guitare!
Fabricio est jovial et rassembleur. Sa joie est contagieuse. Il va facilement vers les autres pour créer des liens. Pour moi, il personnifie le Ciel. C’est notre Ouranos, qui veille sur nous, beau temps, mauvais temps.
La dernière, et non la moindre, c’est notre messagère des temps modernes avec sa chaine Youtube, notre Hermès national, et j’ai nommé Florence. Enthousiaste comme trois, moulin à parole comme dix. Il n’y a pas une pirouette qui lui résiste.
Tout dieu que nous sommes, ce soir nous finissons détrempés sous l’orage que la pythie nous prédisait depuis une semaine. Je suis allée me réfugier dans ma tente pour écrire dans mon journal de voyage.
Demain, c’est notre dernière journée de rabaska. Déjà! Cela passe si vite!
Pour terminer, j’ai une devinette pour vous : «Touche ne touche pas, mais touche pas touche. Qu’est-ce qui touche?» Impressionnez-moi en me donnant la réponse à mon arrivée.