S’il fallait avaler des kilomètres pour atteindre la beauté sauvage du Grand nord, il fallait évidemment en faire autant pour revenir au bercail.
Ce fut donc une levée matinale (vers 7h30), l’empaquetage et le tri des bagages, le remplissage du bus et, finalement, un arrêt au Tim Horton pour se commander des petits-déjeuners pour emporter. Nous mangerons sur la route afin de perdre le moins de temps possible.
Comme Marie-Neige, Stéphanie et Andréanne rejoindrons Chicoutimi ensemble dans une voiture, nous devons déjà faire nos premiers adieux. Des embrassades sincères confirment que des liens étonnamment solides se sont créés en un temps record. À coup sûr, ces nouvelles amies nous manquerons et un sourire illuminera nos visages lorsque nous penserons à elles et au temps passé ensemble.
Le cœur un brin écorché, le reste de la troupe poursuit sa route jusqu’à Montréal. Si la fatigue écourte les discussions, il est bon de poser la tête sur l’épaule d’un copain d’aventure pour ces dernières heures de route. Les organisateurs prennent le temps d’expliquer aux jeunes qu’il sera normal dans les prochains jours de se sentir seul et triste. Le syndrome post-expédition. Le choc de perdre d’un coup tant d’amis sincères. Mais les choses reviendront à la normale et… Skype et Facebook existe maintenant.
Arrivé à l’aéroport de Montréal, plusieurs familles attendent impatiemment leurs enfants. Les aventuriers tanguent encore entre la tristesse de la séparation et la joie de la réunification filiale. Les adieux finaux s’enclenchent naturellement. L’un doit partir. Et puis l’autre. Le constat est implacable : impossible de vivre l’euphorie de l’arrivée sans goûter l’amertume de la séparation.
On s’embrasse, se caresse, verse une larme, promet de garder contact, de se revoir. La planète n’est pas si vaste après tout.
Mais, même les yeux humides et le cœur au vif, ces jeunes reviennent à la maison avec un outil de plus dans leur coffre. Une expérience qui leur a fait réaliser leur incroyable force intérieure. Au besoin, ils sauront maintenant où retourner afin de puiser dans ces forces et aller de l’avant.
Au revoir les copains. Que les vents vous soient favorables et puissent nos chemins se recroiser bientôt.