Le début (pour de vrai) de l’expédition

Alors voilà, ce matin on a abandonné pour de bon le confort de l’eau courante, de la douche et de la toilette, de l’interrupteur à portée de mains pour nous éclairer et pour moi, le réseau cellulaire qui me permet d’envoyer ce blog vite fait, bien fait, sans avoir à utiliser le gros attirail pour capter de lointains satellites. Bref, le départ, c’est toujours le moment le plus difficile. Y’a l’inconnu d’où on va dormir, de ce qu’on va manger et de la bécosse… Et ily a également beaucoup d’énergie et d’effortsde logistique qui doivent être déployés pour ne rien oublier.

Néanmoins, ce n’est pas la motivation ni des participants ni des chiens qui manquait ce matin, on a même réussi à prendre de l’avance sur l’horaire. Au moment d’atteler les chiens, les participants étaient déjà bien plus expérimentés que la veille, ce fut donc beaucoup plus rapide et fluide. Et puis, comme toujours, une fois partis, la sensation est tellement agréable et ce départ l’était particulièrement.

Le bain de soleil pour se bronzer un peu le visage et se gaver de vitamine D, les montagnes toujours aussi  magnifiques tranchant sur un ciel bleu à gagner des concours et quelques gracieuses chutes des traineaux sans se faire mal, juste assez pour faire rire les participants. C’était tout simplement une journée délectable.

C’est en début d’après-midi que nous sommes arrivés au campement mais la journée était loin d’être terminée.  Après avoir attaché les chiens tout le long du sentier, nous avons rangé le matériel et nourri les bêtes. Ils étaient particulièrement ravis de leur collation – qu’aucun participant ne leur envia – certains d’entre eux ont goulument englouti leur portion de viande enun temps record! Enfin, nous avons distribué de la paille à chaque chien en guise de petite couchette pour la nuit et, pour ça aussi, les participants n’étaient pas particulièrement envieux. Toutefois, une tente prospecteur a été installée tout près du chalet et 7 courageux jeunesy dormiront ce soir et auront le privilège de se faire traiter aux petits oignons par Mario Bilodeau qui fera aller le poêle à bois toute la nuit.

Et puis là, les craintes restantes se sontrésolument dissipées. Ça sent le spaghetti qu’on prépare tranquillement et les participants discutent, jouent aux cartes, mangent les jujubes qu’ils ont subtilementintroduits dans leurs bagages. Y’a des participants un peu partout dans le chalet, répartis sur les deux étages, ça bouge, ça fuse de rires et c’est joyeux tout ça! Ah! Quelle belle expédition! À demain!

Isabelle Robinson, blogueur et photographe pour la fondation Sur la pointe des pieds