Pour célébrer le 20e anniversaire de la Fondation et le courage des personnes qui ont combattu un cancer, une chute sur la rivière Magpie a été nommée chute Sur la pointe des pieds. Une manière originale de marquer l’histoire!
Après une pêche matinale dans la brume, une séance de yoga, quelques rapides et deux portages pour éviter des obstacles dangereux, nous arrêtons pour diner devant une chute majestueuse.
« Cette chute incroyable est un énorme défi pour les pagayeurs qui descendent la rivière Magpie car on doit faire un gros portage ou encore prendre des décisions difficiles pour trouver les bonnes lignes pour descendre », explique Jean-François Bourdon, un des guides de l’expédition et membre de l’Association Eaux-vives Minganie (AEVM), un organisme qui vise la protection de la rivière. « C’est une image pour démontrer votre courage et démontrer qu’on peut passer à travers d’importants défis », ajoute-t-il.
La fondation Sur la pointe des pieds, trouvait important de faire une expédition spéciale pour marquer son 20e anniversaire. « Nous avons collaboré avec la communauté innu de Mingan et l’AEVM pour trouver le meilleur endroit pour nommer une chute, et ainsi marquer l’histoire », explique Marc-André Galbrand.
Mario Bilodeau, un des cofondateurs de la Fondation, était aussi sur place pour agir en tant qu’intervenant auprès des jeunes, mais aussi pour assister à ce moment important. « Nous avons donné le nom Sur la point des pieds à la Fondation, pour illustrer que l’on peut voir plus loin que la maladie. Ça fait maintenant 20 ans que l’on voit des étoiles dans les yeux des participants. Je crois réellement que l’aventure peut changer des vies », a-t-il mentionné, le regard rempli de fierté, devant quinze participants émus par le geste.
Selon Marc-André, un participant de Chicoutimi, « cette chute marque un obstacle important de notre descente, un obstacle similaire à ce que nous avons dû vivre mais qui ne nous arrêtera pas. »
« C’est très cool de savoir que notre expédition a pu marquer l’histoire de la rivière. Peu de gens peuvent en dire autant », ajoute Valérie, une participante de Québec.
Depuis notre départ du lac Magpie, nous avons appris à vivre en symbiose avec la rivière, estime Yan Goyette, un autre guide de Boréal River. « Nous buvons l’eau de la rivière, nous mangeons les poissons qui y vivent. Nous faisons maintenant partie de la rivière, comme elle fait partie de nous, son eau coule dans nos veines. De plus, en nommant cette chute, nous marquons l’histoire de la rivière Magpie », dit-il.
Pour célébrer l’évènement, tout le monde a porté un toast et avalé une grande gorgée d’eau, provenant de la rivière. Puis nous sommes remontés sur nos rafts en direction de l’île aux Chablis, où nous campons ce soir.
Une fois les bateaux accostés sur la rive parsemée de petites roches, Dany, le chef de l’expédition, nous fait découvrir les multiples campements protégées par de grandes épinettes noires.
Après avoir monté les tentes, c’est l’heure du bain quotidien dans les eaux fraiches de la rivière Magpie avant de déguster un excellent pâté chinois autour du feu.