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Guillaume Roy

La dernière journée de pêche du séjour d’aventure thérapeutique s’est terminée avec une belle surprise, alors qu’Anik a sorti une belle grosse truite de 14 pouces de la rivière Sainte-Marguerite. Après plusieurs belles journées d’aventure et de rencontre, c’est la truite sur le sunday qui vient couronner le séjour.

Alors que le soleil de fin d’après-midi frappait sur la rivière, Anik a lancé sa canne dans la fosse #28 sur la rivière Sainte-Marguerite, puis elle a senti un fort coup tirer sur la ligne. « J’ai crié à Faruq (un des mentors de pêche) de venir m’aider parce que je ne savais pas trop quoi faire », a expliqué Anik.

Faruq est venu la rejoindre rapidement, lui disant de baisser la perche et de garder la tension dans la ligne pour fatiguer le poisson. Pendant ce temps, Catherine est allée chercher l’appareil photo pour immortaliser le moment.

Après une dizaine de minutes de combat, Anik a réalisé qu’elle venait d’attraper une grosse truite de 14 pouces, une surprise à cette période de l’année, car ce sont généralement les juvéniles, les truites bleues, qui sont pêchées.

« J’ai suivi les conseils de mes mentors et ça été payant », a raconté Anik, encore tout excitée.

« Tout le monde pleurait tellement on était contentes », note pour sa part Catherine. « On était vraiment émues », renchérit Émilie.

Pour Anik, qui en était à sa deuxième expérience de pêche à la mouche, c’est la première fois qu’elle attrape un poisson avec cette technique de pêche. « C’est grâce à la mouche que Faruq m’a donné », dit-elle fièrement, en ajoutant qu’elle a déjà hâte à sa prochaine sortie de pêche. « Comme Faruq dit, je vais commencer à rêver à la pêche en février et je vais me mettre à fabriquer mes propres mouches ».

En regardant Anik aller, Faruq était drôlement fier de son élève. « Je pense que je suis encore plus content qu’elle, parce qu’en attrapant ce poisson, elle sera mordue pour toute la vie », dit-il avec un accent bosniaque, en faisant le signe qu’elle était crochetée par la mâchoire.

Du givre aux gougounes

La journée a commencé au son des ukulélés vers les 6h30, aux airs de Hakuna Matata, alors qu’un gel recouvrait les feuilles des arbres. Puis quelques minutes plus tard, Karl, le chef du Karl Café Bistrot, fait résonner sa trompette pour signaler à tous que le déjeuner est prêt.

Pendant ce temps, les participantes enfilaient leur bottes-pantalons, car le déjeuner s’est pris sur le bord de la rivière. Elles sont passées au comptoir du chez Karl pour récupérer les vivres, du pain aux bananes, un œuf à la coque, une pomme et une banane et du café, ou du thé dans un thermos pour prendre la route.

Le groupe s’est séparé en quatre équipes pour aller pêcher dans différentes fosses le long de la rivière Sainte-Marguerite. C’était la grosse journée de pêche aujourd’hui avec trois sessions de prévues à l’horaire, dont deux en matinée.

La brume recouvrait encore en partie le ciel alors que le soleil se met à percer à travers, au-delà des montagnes. Avec la rivière qui coulait et le son d’un petit rapide, l’ambiance était à son comble pour profiter pleinement de la nature, et d’un bon petit déjeuner.

Vers les 10 heures, les groupes sont partis à la découverte d’une autre fosse. « Ça fait du bien de voir du paysage », a noté Joanie, en contemplant les falaises environnantes.

Au fur et à mesure que le soleil montait dans le ciel, la température était de plus en plus confortable, si bien que sur le coup de midi, lors du diner, plusieurs ont sorti les shorts et les gougounes pour profiter de ce petit moment aux allures d’été.

Puis, vers les 15h, les groupes sont repartis pour faire une dernière pêche, qui s’est révélée plus que satisfaisante… surtout pour Anik.

Guillaume Roy, blogueur et photographe pour la fondation Sur la pointe des pieds