Après une journée à -30°C lundi, ce fut la pluie, la nuit dernière. Mère Nature est parfois bien capricieuse. Bien à l’abri de nos tentes prospecteurs, isolés du sol par les branches de sapin et chauffés par des poêles à bois bien alimentés, l’humidité ne nous faisait pas peur, mais toute cette pluie allait forcément modifier la densité de la neige et former de la slush sur les plans d’eau. Pas génial pour la motoneige.
Après une courte prière du voyageur initié par Maureen, la sœur de Georges, le premier objectif était de rejoindre la maison principale de Georges à Troilus. Mission accomplie sans problème majeur. Mais comme la surface des lacs était trop difficile à pratiquer, les organisateurs ont dû repasser les différentes options en revue rapidement. Finalement, la Route du nord ayant été fermée au trafic en raison des abondantes précipitations, le convoi a pu l’emprunter pour se rendre chez Stanley, notre autre guide autochtone. Pour se faire, il a fallu surpasser notre record de kilométrage (plus de 100 km), mais la surface plane de la route nous a permis de franchir cette distance en un temps raisonnable.
Entre temps, Ian nous quitte pour une petite visite à l’hôpital de Chibougamau, histoire d’optimiser les chances qu’il termine le voyage avec nous bien en forme sur sa motoneige.
Une fois chez notre hôte, nous nous sommes installés confortablement; les filles dans un chalet, les garçons dans l’autre. Le temps de fendre les buches pour la nuit, de faire un brin de toilette et une partie de cartes et c’était déjà l’heure du souper. Et quel festin : soupe aux légumes et viande d’orignal, castor, dinde, truite grise,… et bien sûr, l’accueil incomparable des Cree. De quoi bien faire le plein d’énergie pour une autre journée d’aventure et de découverte sur leur magnifique territoire.