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Aujourd’hui, c’était la journée d’initiation au traineau à chiens. Au matin, nous avons rencontré André, un des mushers qui nous accompagnera au cours des prochains jours. Il n’y a nul doute que ce n’est pas la première fois qu’il prend part à ce genre d’aventure. Son visage a vu plus d’une journée de soleil dans la nature et, dans son discours, il y a la sagesse de celui qui a appris à parler avec ces chiens. Il en parle comme certains parlent de leurs enfants, y’a tout l’amour du monde dans sa voix. Il nous explique comment les aborder, en prendre soins et comment faire pour les diriger sur les sentiers. Le secret résiderait dans le calme et la douceur selon ses explications.
Puis, nous sommes partis à la rencontre des chiens d’André à son chenil. Le calme qui y régnait – pour ceux qui connaissent l’atmosphère plutôt bruyante que peut parfois envelopper les chenils – était impressionnante et reflétait bien le type de personnalité du maître des lieux. Ce fut une ambiance parfaite pour permettre aux participants de marcher à travers les chiens qui seront également membres de l’expédition et d’échanger affection, câlins, salive et quelques poils! Ce fut un beau moment où plusieurs participants se sont réconciliés avec leur crainte des chiens. Avec la belle gueule qu’ils ont, c’est difficile de ne pas fondre pour ces magnifiques chiens qui nous permettront de traverser une partie de la région de Charlevoix!
On ne s’est pas arrêtés à faire simplement connaissance avec les chiens, nous avons décidé de les atteler pour une petite balade, histoire de tester nos qualités de pilote et de prendre un peu d’air frais. Certes, l’air était frais et on s’est rendus compte que le maniement du traineau est un art qui se développera certainement avec un peu plus d’expérience. C’était impressionnant; les chiens attelés, dont le niveau d’excitation à l’idée de courir dépasse l’entendement humain, les montagnes de Charlevoix qui venaient remplir le ciel de grandiose, le bruit sourd d’un quasi-silence des patins du traineau sur la neige croutée, l’halètement des chiens qui trottent d’un rythme constant et les différents paysages qui défilent sous nos yeux. On est rentrés et c’est avec beaucoup d’appétit qu’on a accueilli le souper préparé par les guides. Ce sera probablement avec le même appétit qu’on retrouvera notre lit ce soir!
Juste après le souper, on a fait une discussion pré-expédition sur les objectifs et les craintes de chacun. Plusieurs choses intéressantes ont été dites, mais j’aimerais vous laisser sur ce que Mitchell nous a partagé. Lui demandant pourquoi il avait voulu faire part de l’aventure, il nous a répondu que pour lui ce n’était pas tant une question de «pourquoi» mais plutôt de «pourquoi pas?». Ce n’est peut-être pas la première fois que vous entendez ça car ce ne l’était pas pour moi. Par contre, c’est parfois plutôt le contexte qui fait qu’un jour on finit par comprendre quelque chose qu’on avait plusieurs fois entendu. Alors ce soir, en entendant Mitchell nous partager ça, j’ai eu envie de vous le partager à mon tour et de vous mettre au défi d’entrevoir différemment les prochaines propositions qui vous seront présentées.
Vous vous imaginez? Demain, on part en expédition pour 5 jours : 14 participants, 6 membres de la fondation, 3 mushers, 2 motoneigistes et 80 chiens! Ça va être un beau cortège! Allez hop, à demain!
Isabelle Robinson, blogueur et photographe pour la fondation Sur la pointe des pieds.