Se réveiller au Chalet Biron (le nom de notre palace) est un plaisir qu’on voudrait partager avec tous. Bah, le feu ayant perdu de son lustre, disons qu’il y a une petite fraîche lorsqu’on se permet un regard hors du sommeil. Ça fait même une petite fumée lorsqu’on souffle. Scott est dans le lit au fond de la chambre et trouve ça très drôle comme ambiance glacé. Les feux sont repartit et la chaleur est de retour dans le temps de le dire. On se sent comme une grande famille qui vit dans une vieille maison dans le fin fond des bois. C’est cool. Les chiens sont attachés dehors autour du chalet et attendent juste qu’on leur fasse signe pour une autre journée d’action à dévaler les pentes de neige et voir du pays. On prend notre déjeuner bien assis dans une genre de belle cuisine d’été. Rémy nous concocte encore une fois un repas somptueux. Ce matin, c’est des crêpes tout ce qu’il y a de plus québécois avec une mer de sirop d’érable et un café cowboy avec les graines qui restent pris dans les dents. J’adore le moment. J’en prendrais des centaines comme ceux-là. Toute en simplicité avec du monde qui brille (et ce, même si la douche est loin dans nos souvenirs). Hier, ce fut une soirée en famille. On était tous regroupé dans un grand salon et on a chanté et joué à plein de jeux trippant. Jouer à loup-garou dans les deux langues s’est avéré un peu difficile, mais on s’est bien amusé. Il y a plusieurs belles voix dans l’équipe. Courtney est une chanteuse née et Karolanne s’en donne également à cœur joie. C’est une Daraîche, ça c’est sur. Une autre soirée du genre s’annonce à l’horizon pour ce soir parce que nous revenons couché au Biron. Aujourd’hui, on se fait plaisir. Pas trop de kilométrage, mais juste de la belle « trail ». En plus, le ciel semble être en chicane avec les nuages parce qu’il n’y en a aucun à des milles à la ronde.
On commence à connaître notre affaire. Les jeunes sortent dehors et comme de vrais « mushers », ils commencent à ateler les chiens. Ils connaissent aussi leur équipe de chiens et plusieurs passent beaucoup de temps avec eux, à les flatter et leurs jaser. On finit par les traiter comme des semblables et on sent déjà que la séparation sera difficile. Mais bon, pour l’instant, on profite du moment présent et on s’amuse au maximum. La journée commence sur une note ultra positive. Les jeunes sont en forme et apprécient que l’on revienne couché ici. C’est le départ pour le lac Édouard et la découverte de de son petit village. Le lac est immense et superbe. Les petits enfants du village nous attendent sur le perron du bureau de poste pour nous saluer. Tous nous envoi la main avec le sourire aux visages.
Pour le midi, nos deux complices, Cyril et Virginie nous attendent avec un bon repas chaud. Des hamburgers sur un feu de bois. On est tous assis en cercle autour du feu et on se sent choyés par la vie. C’est un beau rêve éveillé. Le retour sur le lac est méditatif. La brise de vent est tout sauf chaude, mais ce n’est pas grave. C’est un moindre mal pour autant de beauté. « We’re gonna go home » dit Danika. C’est un peu vrai. Ce grand chalet est comme notre petite maison. La soirée s’annonce des plus endiablés. Je vous laisse sur les notes de la musique qui joue à l’arrière… « Yellow » de Cold Play. À demain