Le soleil de la jungle Montréalaise nous tire du lit aux petites heures sans trop se sentir coupable. La grande ville bat déjà son plein et on se retrouve plus vite qu’on ne l’aurait cru entrain de marcher vers la gare de train. Le groupe prend forme tranquillement. Scott, un jeune participant de Montréal nous parle de sa ville, du centre Bell et des nouvelles entourant l’équipe du Canadien de Montréal. Arriver à la gare, nous prenons contact avec le reste des participants. La rencontre se passe plus que bien. Tous ont hâte de prendre le chemin du Triton, notre fameuse destination pour l’expédition. Puis, il y a les aurevoirs de coutûmes et on est déjà en marche. Le coup d’œil en vaut le détour. Devant moi marche ce qui sera l’équipe de jeunes de la pointe des pieds. Ils viennent d’un peu partout et semblent assez différent, mais l’aventure les a réunit tous ensemble sans se poser de question. Un après l’autre, ils embarquent dans le train suivit de la montagne de bagages qui ne demande qu’à suivre. Comme un long ronflement de métal, le train prend ses premières inspirations et avance droit devant.
À l’intérieur du wagon, la scène est parfaite. Mathieu nous épate avec des tours de magie. Mélanie quant à elle se dépêche à écrire dans son petit livre les premiers instants de son périple comme pour ne rien manquer. Mickael prend ses aises et est déjà entrain de jouer à roche-papier-ciseau. Franchement, je crois que c’est ça que l’on peut appeler le bonheur. Toute en simplicité, notre journée avance. Parfois dans le rire et le mouvement et d’autres fois dans le calme et la réflexion. Une guitare fait partit des bagages. On peut déjà deviner qu’elle ne restera pas longtemps inactive.
L’accueil du Triton se fait sous la pluie près d’un ancien poste de gare. Le très optimiste Jean-François nous convainc assez vite que ce n’est que du soleil liquide. De toute façon, on est habillé pour affronter de bien plus grandes tempêtes. Le sourire des troupes suffit à mettre la pluie en veilleuse et une musique de film semble accompagner notre bonne humeur. Une fois rendu au chalet tant attendu, nos aventuriers partent se mettre au chaud et profite du réconfort de ce palais de bois. L’équipe qui nous accueille est charmante comme tout. La nourriture est un délice total et l’ambiance a de quoi rappeler les festins dans Astérix. On apprend après le repas que la tourtière était fait avec de la viande d’ours, d’orignal, de chevreuil et de lièvre. En tout cas, l’aventure promet d’être grandiose. Pour l’heure, on se laisse bercer par le rythme du vent qui souffle dehors dans les gigantesques épinettes. Plus j’y repense et, à voir tout ces sourires, je pense vraiment que ça ressemble à ça le bonheur. La journée ayant été assez chargée, le sommeil a eu rapidement le dessus sur l’équipe tout entière. Je n’aurais pas pensé que c’était si bon « l’aventure ». Heureusement, demain nous attend tout gentiment.