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Le lever s’est encore fait tout en douceur au son harmonieux de la guitare de Marc-André. Il a parcouru tout le site pour réveiller chaque tente jusqu’à se rendre sur la plage où les plus courageux, Yan et Alex, ont dormi à la belle étoile. À leur dire, c’était très agréable. Moi, je n’aurais pas changé la place que j’occupais dans ma tente pour une sur le sable. Chapeau les gars! Au réveil, la brume ne s’était pas retirée du lac. Elle nous a offert un spectacle formidable où l’eau, la forêt et le ciel se mariaient. Mario en a profité pour tendre la ligne, mais sans succès.

Comme à chaque départ, Catherine propose au groupe de calculer la distance à parcourir entre le camp de base et la destination du soir. Facilement, les jeunes y arrivent à la dizaine de mètres près. Aujourd’hui un autre défi était proposé, déterminer l’endroit où nous allions diner. Les conditions s’annonçant venteuses, mais ensoleillées, la décision presque unanime fut celle d’une baie secrète cachée au fond d’un petit canal. À l’abri du vent, le « lunch spot » sera parfait et pour les plus braves, peut-être une baignade. « Enwèye, t’es pas game? ». Il n’en fallait pas autant pour motiver Alex, Nicolas, Esteban, Marc-André et Yan. Certains ont même osé des figures… Vraiment braves! Faut dire qu’avant le diner, Marc-André nous avait bien réchauffés en nous racontant la légende de La chasse galerie.
En arrivant au site où nous passerons la nuit, nous avons dû faire les tâches habituelles : sortir tous nos effets personnels des rabaskas et les transporter, tous ensemble, entièrement sur la rive. Ce soir, contrairement à la veille, le site de campement se trouve en haut d’une colline. Transporter les bagages en haut fut une petite épreuve, mais facilement réalisée par tout le monde. La grosse différence par rapport à hier fut le défi lancé aux jeunes de monter le dôme où ils passeraient la nuit, sans aide. Telle une équipe rodée au quart de tour, le dôme s’est dressé en criant lapin. Tellement que Marc-André leur a décerné, après une seule journée, la mention du groupe le plus efficace en montage de dôme de toutes les expéditions qu’il a accompagnées depuis son arrivée à la fondation. Toute cette scène s’est déroulée sous les yeux d’Aminata, notre apprentie photographe.
Ce soir, l’ambiance est à la fête. La guitare résonne, les voix chantonnent… Nous sommes déjà à la dernière nuit du voyage. Un voyage qui unanimement restera gravé dans nos têtes. Mais pour l’instant, nous profitons encore du temps qui nous reste ensemble.
En terminant, les mots d’Esteban, un futur blogueur :
« Bien que Nicolas, mon nouvel ami blogueur, a décrit les activités que nous avons effectuées tous ensemble, il n’a pas fait mention d’une chose. Ce sentiment superbe que je ressentais à travers les vagues du réservoir du Poisson blanc, ce sentiment qui nous donnait envie de continuer à avancer et qui nous faisait oublier tous les petits tracas de la vie. Cette émotion que nous éprouvions tous ensemble en rabaska alors que le vent nous poussait dans le dos, tandis que la veille il était contre nous. Bref, ce « truc » qui nous faisait vibrer… C’était tout simplement naviguer avec les gens que nous apprenons à aimer pour toujours, en même temps que nous traversons des épreuves soi-disant insurmontables. C’est aussi simple que cela. » – Esteban Gagnon

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