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Expéditions

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Laurence Yelle

Mario Bilodeau, co-fondateur de la fondation Sur la pointe des pieds a cette habitude en expédition de dire : « Heille le monde, on est tu ben! ».

Pendant notre séjour, nous en avons fait notre devise. Tout au long de l’expédition, à chaque fois que Catherine dit « Heille le monde », anglophones autant que francophones répondent, « on est tu ben! ».

Ce matin, on est ben, vraiment ben. Le soleil se pointe le bout du nez à la cime des arbres. L’eau est tellement calme que l’effet miroir permet une réplique parfaite du paysage qui nous entoure. Personne n’a envie que ça finisse. On a l’impression que toute cette aventure s’est déroulée beaucoup trop vite.

On profite de ces derniers moments au campement pour se déposer et pour capter nos derniers souvenirs de groupe.

Sans trop tarder, on prend le départ. Nous arrivons à destination en peu de temps. On remet les rabaskas sur la rive pour une dernière fois et on salue le Poisson blanc. L’horaire de la journée est précis et on doit s’assurer de le respecter afin de rentrer à temps à Montréal pour les participants qui reprennent l’avion dès ce soir. On rentre au gîte, on vide nos barils, on prend une bonne douche, on se déplace à la cafétéria pour un dernier dîner puis c’est déjà l’heure du départ.

De retour à bord de notre mini bus et avant que quelques-uns en profitent pour fermer l’œil on y va d’une dernière tradition : la remise des certificats aux participants de l’expédition. On leur remet également des chandails à l’effigie de la fondation sur lesquels chacun.e prendra le temps d’y apposer sa signature en guise de souvenir. Certains de nos partenaires nous ont également envoyé des cadeaux à leur remettre. Grâce à Produits forestiers Résolus et Belle et bien dans sa peau, nous remettons à chacun des participants, un sac de sport contenant des produits de soins pour la peau.

On s’arrête pour une première fois à la municipalité de l’Ange-Gardien pour y déposer Seth qui nous avait rejoint à Gatineau samedi dernier. Le premier de plusieurs aurevoirs difficiles…

On rembarque dans l’autobus direction Montréal où notre périple prendra officiellement fin. Arrivé à destination, c’est le moment de laisser éclore notre cocon pour permettre à tous les papillons de prendre leur envol. Tout comme la nature en ce changement de saison, nous avons eu la chance de voir les participants évoluer en tant qu’individus, mais aussi en tant que groupe.

Merci pour cet immense privilège. Merci de m’avoir permis de rencontrer et de côtoyer ces magnifiques humains qui m’ont rappelé à quel point la nature a un pouvoir libérateur sur le corps et l’esprit. J’en serai éternellement reconnaissante.

C’est le cœur rempli de gratitude que je vous dis à une prochaine fois je l’espère!

 

Laurence Yelle, photographe-blogueuse bénévole pour la fondation Sur la pointe des pieds