Croyez-vous au hasard? Avez-vous plutôt l’impression que la vie nous apporte sur notre chemin exactement ce que nous avons besoin au moment opportun? C’est ce que le Double Défis des deux Mario provoque comme questionnement.
Chaque participant arrive avec une histoire qui l’a amené à changer sa trajectoire pour aboutir sur le lac Saint-Jean au milieu de cette mer de Glace pour la 12e édition du Double Défi des deux Mario, présentée par Rio Tinto.
Depuis 6 heures du matin, l’équipe de bénévoles et de logistique s’active pour accueillir chaleureusement la deuxième cohorte de participants. Ça sent bon le café et la bonne humeur. Ça réchauffe le cœur et l’âme. On se fait une réserve avant d’avaler pour de bon l’immensité des glaces.
La progression débute avec force. Malgré quelques défis physiques chez certains participants, tous font preuve de patience et de bienveillance l’un envers l’autre.
« On fait ça ensemble, peu importe les défis de chacun », nomme un des participants.
La température est drôlement clémente. Rapidement, les participants retirent quelques pelures.
« Il fait tellement chaud qu’on devrait renommer l’événement « Double Défis des deux Mojitos », blague l’un des participants.
Sur le Lac, il faut parfois se méfier de la température. Elle peut parfois nous jouer de drôle de tour.
Après le dîner, les participants ont subitement été engloutis par un nuage blanc de neige et de grêlons. Les participants étaient si chargés de bonne humeur et du café de ce matin, que ce petit intermède périlleux est devenu un moment de pur bonheur et même d’euphorie! Armés de leur sourire et de quelques blagues hilarantes bien placées durant ce moment d’adversité, les participants n’ont rien perdu de leur ardeur malgré tout.
Dame nature nous a finalement montré par la suite sous son plus beau jour. Derrière ce mur blanc, se cachait un ciel couleur pastel gorgé de soleil.
Du bonbon pour les yeux.
« Non, mais, on est-tu privilégié, hein? » dit Mario C, les yeux rieurs.
En direction du premier campement, je discute avec l’une des participantes. Les yeux rivés vers la beauté du ciel, elle me raconte pourquoi nos chemins se croisent enfin sur le Lac.
« Habituellement, je parle souvent de mon travail et de mon entreprise à mon entourage. Depuis plus d’un mois, je ne parle que du défi et de la cause de la fondation Sur la pointe des pieds. C’est une cause qui me tient profondément à cœur. C’est exceptionnel ce qu’ils font pour les jeunes. Je voulais ce défi pour eux, mais aussi au bout du compte, pour moi ».
On voit finalement le campement au loin. On soupçonne que l’équipe logistique recule les tentes par moment. L’illusion nous fait croire que les tentes sont si proches, alors qu’elles sont à une bonne heure de marche d’où nous sommes. Le groupe prend tout de même son temps et surtout prend le temps d’admirer la beauté du ciel qui nous éblouit la rétine.
Rendu au campement, la douceur du ciel nous accompagne jusqu’au souper, préparé avec soin par notre équipe cuisine. La douceur des voix et des rires berce le début de la nuit avant le coucher.
Le temps semble s’être arrêté et s’étire doucement comme de la tire Sainte-Catherine. Nous nous ramenons à l’essentiel ce soir et à la lenteur du temps.
Quand la vie va trop vite, qu’elle semble nous glisser entre nos doigts, on a l’impression de perdre le sens de ce que l’on fait au quotidien.
Ce lac, ce ciel, les gens, tous nous rappellent que parfois, il faut se perdre au milieu d’un nuage blanc au milieu de rien, pour mieux se retrouver
Photos: Laura Ducharme
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