Ce lundi matin a commencé avec une prestation du classique des Beatles, « Stand by me », au ukulélé par les merveilleuses facilitatrices d'aventure thérapeutique, Catherine et Marie-Michelle.
Pour cette matinée fraîche et humide, le trio de l’équipe de cuisine, Karl, Marc et Vanessa, ont ensuite servi un « pâté à carreaux (t) » pour déjeuner, c’est-à-dire des gaufres au coulis de fruits et sirop d’érable. Chaque repas est ainsi présenté avec une touche poétique.
Question d’offrir une diversité d’activités, la pêche est mise de côté pour la journée et dès 9h, le groupe se dirige vers le parc national du Fjord-du-Saguenay. Le plan de match : faire une randonnée de 6 km sur le sentier de la halte du béluga, soit un aller-retour jusqu’à l’embouchure de la rivière Sainte-Marguerite, où elle se jette dans le fjord. » C’est un sanctuaire où les bélugas viennent se reproduire », souligne Mario Bilodeau, l’un des cofondateurs de la fondation, qui accompagne le groupe.
Chemin faisant, la brume se disperse graduellement et le soleil perce à travers les pins, sapin et thuyas que l’on croise sur notre chemin. Des effluves de la forêt boréale laissent tranquillement leur place aux parfums marins.
Sur le chemin, Everard s’arrête pour lire une pancarte d’interprétation où elle trouve une feuille en forme de coeur. « J’ai senti que c’était pour moi, dit-elle avec un large sourire. Je pense que ça veut dire qu’il y a beaucoup d’amour dans l’univers. »
Un peu plus loin, le groupe arrive sur une plateforme qui surplombe le majestueux fjord du Saguenay. Comme la marée est basse, quelques participantes en profitent pour descendre marcher sur la plage.
« C’est vraiment un endroit extraordinaire », souligne Anna, avant d’être rejointe par quelques amies pour prendre de belles photos avec le fjord en arrière-plan.
Par la suite, le groupe prend le chemin du retour pour aller pique-niquer sur les rives de la baie Sainte-Marguerite.
En après-midi, une activité misant sur la patience et la dextérité est organisée alors que les participantes sont invitées à fabriquer une mouche à pêche sous les directives des mentors Faruq, Yves et Raynald.
La tâche n’est pas facile car les plumes et le fil doivent être manipulés avec minutie. Certaines étapes sont une réussite rapide pour certaines, mais un fiasco (temporaire) pour d’autres…
« Les plus belles mouches sont fabriquées par des femmes parce qu’elles travaillent avec soin », lance Faruq, qui est aussi inventeur d’une bobine spécialisée vendue sous la marque Ekich.
Marie-Ève croit notamment qu’elle a plus de talent pour faire des mouches que pour la pêche. « J’ai vraiment trippé et je me suis trouvé vraiment patiente », dit-elle.
Caroline, qui fabrique beaucoup de bijoux, a aussi apprécié l’expérience. « J’aurais aimé qu’on puisse en faire plus », dit-elle, ajoutant qu’elle va peut-être s’y remettre dans le futur.
Pour Émilie, le stress se mélangeait un peu au plaisir. « J’ai aimé ça. J’essayais d’être zen, mais j’étais aussi tendue pour ne pas rater une étape ».
Finalement, toutes les participantes ont réussi à fabriquer une magnifique mouche, mais pas question de l’offrir aux poissons : ce sera un souvenir d’un moment spécial passé avec des mentors de pêche hors pairs…
Guillaume Roy, blogueur et photographe pour la fondation Sur la pointe des pieds