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Hier soir, du moins dans notre tente, l’insécurité envahissait quelques participantes. La première nuit d’une vie à -30 oC donne des frissons… c’est bien normal. Plusieurs trucs sont à vérifier pour passer la nuit dans un minimum de confort. Une bouillote aux pieds, mais pas trop chaude. S’assurer de ne pas avoir envie… ou être certain que ce qu’on ressent n’est pas une envie… ou encore y aller quand pour certain… Ne pas respirer à l’intérieur du sac de couchage pour ne pas l’humidifier… et comment s’en assurer lorsqu’on dort. Porter des bouchons pour amortir le son des ronfleurs. À ce titre, nous en avions un dans notre tente qui a offert gratuitement des bouchons à ceux qui veulent dormir – merci Michel! Finalement au réveil, malgré toutes les cases à cocher, la nuit fut unanimement… une bonne nuit.
La journée d’aujourd’hui s’annonçait très belle et c’est ce qu’elle fut. Une température plus clémente : -16 oC avec un soleil radiant. Un temps parfait pour une marche de 15 kilomètres. Malgré cette température idéale, la neige n’était pas très propice à la glisse. Disons qu’elle n’aidait pas du tout les traineaux chargés, parfois un peu trop lourds ou parfois mal organisés. C’est assurément le plus grand défi qui guette les participants que celui de mener leur charge à bon port. À chaque année, même les plus expérimentés apportent encore des modifications à leur attelage… Par chance, la superbe équipe de bénévoles est aux petits soins pour chacun et s’assure que tous puissent réaliser un défi à leur hauteur.
La hauteur, c’est d’ailleurs l’une des idées que nos Mario tentent constamment de mettre de l’avant. Lors de notre départ, et comme à chaque début d’une traversée du Double Défi, Mario Cantin suggère à chacun de réfléchir à quelque chose qu’il désire changer dans sa vie et de rassembler l’énergie, au cours de ce défi, pour y parvenir. Du coup, pour qu’un changement soit possible, il doit être accessible, donc à sa hauteur, ou quelque peu plus haut. Sinon, il est très peu probable qu’il se produise.
À ce titre, les défis que la fondation Sur la pointe des pieds propose aux jeunes paraissent souvent hors de leur portée à première vue. Grâce à la force du groupe combinée au charisme exceptionnel des facilitateurs d’aventure thérapeutique, on parvient, l’espace d’une aventure, à élever les jeunes au-dessus de toutes les attentes envisagées. Ces apprentissages entrent directement dans le cœur et y restent gravées toute la vie.
Félicitations à tous pour cette journée! Nous avons, nous aussi, une fois de plus, et en équipe, été à la hauteur.
Nicolas Tremblay, blogueur et photographe pour la fondation Sur la pointe des pieds.