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Ce matin, les tentes ont des airs de tombeaux pharaoniques! Tous les sacs de couchage momie sont cordés serrés témoignant du froid mordant qui nous a engloutis durant la nuit qui vient de passer. Étonnamment, les rires se font rapidement entendre et surtout on remarque que tout le monde se met rapidement en mouvement. Ça sent le : « on veut partir, parce qu’on veut se réchauffer, pis vite! ». On peut comprendre, le mercure indique -34C, sans le facteur vent…
C’est donc cordés, solidaires et déterminés malgré la fatigue que le groupe de la première traversée part affronter les glaces pour une dernière journée. On voit la terre ferme, et on veut y arriver.
L’équipe de la fondation, toujours aux petits soins et sourire aux lèvres, a le tour de nous motiver et de nous encourager. D’un copieux déjeuner (incroyable dans de telles conditions!) aux coups de main pour bien empaqueter les dernières affaires, ils sont là tels des anges qui veillent sur nous.
Le soleil est au rendez-vous pour nos 7 derniers kilomètres. L’esprit est aux échanges et à la fierté d’y arriver. C’est en nous rassemblant pour franchir le fil d’arrivée qu’on a vraiment pu constater ce qu’on laissait derrière, mais aussi ce qu’on ramenait avec nous devant.
En apercevant les gens qui nous attendent sur les rives de la Pointe-Taillon, nous sommes très émus. Ils sont au moins une soixantaine à nous attendre au vent, formant une haie d’honneur. C’est le cœur gonflé de fierté et empli d’un profond sentiment d’accomplissement que nous franchissons la ligne d’arrivée.
Selon les Mario, cette première traversée de l’édition 2017 aura été l’une des plus difficiles sinon la plus difficile de toute l’histoire du Double Défi. De fait, les marcheurs ont dû surmonter bien des défis au cours de ces trois journées. À l’image des jeunes atteints de cancer à qui les fonds de cette activité seront versés…
(C’est à ce moment que les armes de blogueur se sont passées. Grand merci à Nicholas Bergeron et bienvenue à Nicolas Tremblay!)
Chaque membre de la deuxième traversée (Pointe-Taillon / Roberval) attendait le témoin qui lui permettrait de démarrer à son tour cette prochaine traversée. Les conditions extrêmes des derniers jours se traduisent sur les visages fébriles des 35 courageux qui s’affairent aux derniers préparatifs. Après avoir savoureusement dégusté quelques assiettes de tourtière, les participants sont appelés à la ligne de départ. Les Mario, François, Yan, Catherine et Jean-Charles nous souhaitent de profiter de tous les moments et de nous rappeler pourquoi et pour qui nous sommes ici.
Le coup d’envoi fut lancé vers 14 h, un vent d’une vingtaine de kilomètre en plein visage, mais le soleil haut dans le ciel surplombait la scène. Les lunettes de ski s’avèrent une pièce d’équipement primordiale. Malheureusement, l’enthousiasme des participants n’aura pas sauvé un second enlisement des motoneiges dans la « slush », question de donner le ton à cette troisième journée. Les fâcheuses conditions n’auront cependant pas raison des motivations qui entrainent tous ces gens pour qui les raisons de s’engager dans ce défi dépassent largement les pièges que nous tend le lac St-Jean. À l’exception de de la petite avarie des motoneiges, le parcours s’est très bien déroulé.
Malgré le froid, tout le monde est très heureux de faire partie de l’aventure. La majorité est à sa première expérience, mais un nombre considérable la reporte pour une deuxième, troisième… même sixième fois, sauf pour les Mario qui en sont à leur neuvième.
Malgré que la nuit s’annonce très froide tout le monde n’attend que le bon moment pour retrouver son sac de couchage et enfin passer une nuit de rêve sous la pleine lune qui éclaire le lac. Vive les feux de foyer!!!
Nicholas Bergeron et Nicolas Tremblay, blogueurs et photographes pour la fondation Sur la pointe des pieds.