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Expéditions

Auteur

Louis-Étienne Prévost

Vendredi, c’était notre dernière journée ensemble sur l’eau. Aujourd’hui samedi, c’est notre dernière journée ensemble tout court, dans le cadre de cette expédition. Mais avec les amitiés qui se sont forgées au cours de ces 12 derniers jours, je ne gagerais pas ma chemise que c’est la dernière fois que les membres de cette expé se rencontrent.

Après notre dîner à Pembrooke, chacun des participants reçoit son certificat confirmant sa participation. C’est sous un ton humoristique que se déroule cette remise de diplôme informelle.

Marie-Michelle prend le temps de dire un mot avant notre arrivée, à notre premier arrêt, pour nous rappeler que dans la vie d’un groupe arrive toujours le moment de sa dissolution et qu’il est normal d’en être triste et que cela peut prendre quelques jours pour s’en remettre. Surtout lorsque des moments très forts ont été vécus, ce qui est notre cas.

Certains nous ont déjà quitté à Gatineau, d’autres ont retrouvé leurs parents et membres de leur famille lors de notre arrivée à l’hôtel, certains ont pris l’avion dans l’heure suivant notre arrivée et finalement, demain matin, le reste du groupe ira très, très, très tôt à l’aéroport pour prendre leurs vols.

Les adieux n’ont pas été faciles mais comme l’a sagement énoncé Mario Bilodeau, l’un des « pères fondateurs » de la fondation Sur la pointe des pieds : « il ne faut pas être triste parce qu’on se quitte; on doit être contents de s’être connus ».

Dans le même ordre d’idée, Kamille nous rappelait avant notre descente de l’autobus une maxime qu’elle avait entendu ou lu il y a de cela quelques temps : « Ne soit pas triste que ce soit terminé, soit plutôt heureux que cela se soit passé ».

Comme je vous l’ai déjà écrit, ce qui se passe sur la Spanish reste sur la Spanish, mais je vais quand même me permettre de soulever un coin du voile pour vous faire part des mots que les membres de l’expé ont choisi pour résumer leur sentiment à l’égard de leurs expériences et chacun de ces mots mérite sa majuscule : Rivière, Prospection, Réflexion, Force, Plaisir, Gratitude, Chanceuse, Majestueuse, Parler, Travail d’équipe, Commémoration, Accomplissement, Gratitude, Flagibelasté ( un mot inventé unique illustrant une expédition unique), Transformateur, Gratitude, Exigeant, Relation, Fusion, Complétion, Attachement.

J’en ai échappé un ou deux et je m’en excuse mais déjà, la collection des mots choisis vous donne une bonne idée de ce qui s’est passé au cours de ces 12 jours.

Je vais même aller un peu plus loin, je m’accorde un privilège de blogueur, et je vais vous expliquer pourquoi de mon côté j’ai choisi fusion.

Au départ nous étions 14 adolescents, deux facilitateurs, 4 bénévoles et trois guides qui ne se connaissaient pas ou peu. Et douze jours plus tard nous formions un groupe bien soudé et  généralement efficace. Vingt-trois individus qui sont devenus une équipe sous la pression de l’eau de la rivière Spanish.

Chacun des participants a inscrit, sur un bout de bois de grève recueilli par Julien, son mot et après l’avoir énoncé et expliqué est reparti avec. Ce sera, avec le bracelet fabriqué de la cordelette du groupe, non seulement un souvenir mais aussi un ancrage pour se rappeler notre évolution comme groupe et les liens forts que se sont crées.

Vous trouverez ci-bas la collection de photos de belles personnes qui composaient le groupe de participants.

À tous les membres de cette expédition, participants, facilitateurs, bénévoles et guides, sans exception, je vous souhaite, comme le disait un personnage célèbre, d’une série non moins célèbre de mon époque, « Longue vie et prospérité ».

À tous ceux qui ont eu la patience de me lire, j’espère avoir réussi à vous donner un aperçu de ce qui s’est déroulé sur la Spanish.

 

Louis-Étienne Prévost

Blogueur et photographe bénévole pour la fondation Sur la pointe des pieds