Dur de décrire une première nuit en camping d'hiver sur le lac St Jean... Surtout à -25C! Dur aussi de décrire le bien-être ressenti après une longue journée à avoir fait plus de 30 000 pas. Mais laissez-moi tenter de mettre des mots sur cette expérience.
Dans la préparation au coucher hier un bénévole m’a dit que le pire dans les grands froids, était de rester immobile; qu’il fallait se mettre en mode action et trouver des solutions. Toujours être 100% investi et prévoir un coup à l’avance (parce que du liquide à verre de contact et de la pâte à dents à -25 C, ça gèle!). Une fois installée dans mon sac de couchage avec ma bouillotte, je réfléchissais à ces paroles. Durant la nuit, entre quelques périodes de sommeil léger, j’y réfléchissais encore. Et au centre de cette mer de Glace sans horizon aujourd’hui, j’y réfléchissais encore.
Ce qu’on vit à travers cette expédition est finalement une si belle métaphore pour la façon dont on vit.
Et pour cette deuxième journée de marche, nous avons été gâtés aussi. Une fine neige le matin recouvrait nos tentes et laissa place juste au moment du départ au soleil et à un ciel bleu, sans vent. Les randonneurs étaient plus à l’aise et progressaient à un bon rythme, respectant la forme physique de tous. Près de 15km parcourus aujourd’hui en près de 7h… Ça laisse place à des discussions plus profondes que le beau temps!
Tous les participants étaient bien heureux que la température soit nettement plus clémente qu’hier et après un autre excellent repas autour du feu de camp, ils se sont tous réunis avec les deux Mario pour un petit partage pour mieux comprendre l’essence et l’histoire de la fondation.
Dur de calculer l’impact ou l’effet positif d’une expédition comme celle-ci, mais comme l’a dit Mario Bilodeau:
Ça se voit dans les yeux, dans les sourires… et ça se ressent.
Et ce que nous vivons en ce moment au Double défi des deux Mario nous rapproche de ce que vivent les jeunes que la fondation emmène se dépasser en nature.
Un pas à la fois, tous les obstacles sont surmontables.
Photos: Laurence Girard