La magie du Réservoir du Poisson Blanc
Nous sommes sur les eaux du Réservoir Poisson Blanc. Le soleil chauffe nos visages et le vent caresse doucement nos nuques. Les reflets dans l’eau créent des étoiles éphémères et les feuilles des arbres remplissent nos oreilles d’un murmure apaisant.
Cela fait à peine quelques heures que nous sommes arrivés au camp Air-Eau-Bois et nous nous sentons déjà tellement loin de la ville et de tous ses stimuli.
Imaginez quand nous serons véritablement en expé!
Il faut avouer que nous n’avons pas perdu de temps depuis que nous sommes sortis de l’autobus qui nous a amené ici.
Aussitôt arrivés, c’est avec grand enthousiasme que Catherine, l’une de nos facilitatrices, nous a fait visiter cet endroit qu’elle affectionne particulièrement puisqu’elle y a passé plusieurs étés.
Qui seront les aventuriers qui découvriront le Poisson Blanc?
Ensuite, nous avons procédé à un bref tour de table au soleil afin que tout le monde puisse se présenter et que nous ayons une chance de nous connaitre un peu plus. Nous allions vivre de grands moments ensemble, aussi bien commencer à tisser des liens dès maintenant!
Précisons ici que les présentations se sont faites dans les deux langues et que certains étaient un peu plus à l’aise que d’autres.
« Hi, my name is Karl. I’m from the Saguenay. I’m logistic team. And that’s tout! »: après quoi il éclata de rire et déclencha du coup l’hilarité générale.
Après tout le monde a eu la chance de se présenter, nous avons pris possession des précieux barils contenant notre équipement pour les prochains jours et nous avons choisi nos chambres à l’intérieur du « Gite ». Un petit bâtiment composé de deux ailes parallèles réunies au centre par une grande salle commune qui nous servira de camp de base et de toit pour la première nuit lors de notre périple.
Bien équipés pour voguer
Une fois bien installés, Marie-Michelle, notre autre facilitatrice, a pris le temps de nous expliquer chacune des pièces d’équipement nécessaires à notre aventure tout en nous donnant des « conseils vestimentaires » pour être bien habillé tout au long de l’expé.
Conseils que nous avons pu mettre en application quelques minutes plus tard quand nous nous sommes changés avant d’aller sur le lac.
C’est donc adéquatement vêtus et un peu fébriles que nous nous sommes mis en chemin vers le lac. Quelques minutes plus tard, nous avons pu observer de nos propres yeux l’immensité du Poisson Blanc et la splendeur de ce réservoir parsemé d’îles.
C’est vraiment de toute beauté!
Après la distribution des vestes de sauvetage et des avirons, nous nous sommes mis courageusement les pieds à l’eau afin d’apprendre les techniques de bases pour avironner ainsi que les différentes règles de sécurité à suivre pour rendre notre voyage le plus agréable possible.
Maintenant que nous étions tous et toutes de véritables « pagayeurs aguerris », nous avons mis nos forces en commun et nous avons soulevé les rabaskas, ces immenses canots-voyageur pouvant transporter une quinzaine de personnes, et les avons mis à l’eau.
Tranquillement, nous avons chacun notre tour pris place au sein de nos embarcations et nous sommes partis sur le lac question de nous pratiquer un peu avant le grand départ.
S’acclimater à notre embarcation et notre environnement
Rapidement nous avons réalisé que ce n’est pas évident de se synchroniser tous ensemble pour avancer, mais qu’avec un peu de persévérance on pouvait y arriver.
Quelques coups d’avirons et quelques petites pauses plus tard, nous nous sommes arrêtés sur le Réservoir du Poisson Blanc et, une fois les deux rabaskas côte à côte, Mario, l’un des cofondateurs de la fondation Sur la pointe des pieds, nous a fait faire un exercice d’acclimatation sensorielle.
Lors de cet exercice, Mario nous a encouragé à prendre conscience de tout ce que nos sens pouvaient ressentir lorsqu’on était dans la nature. C’est à ce moment que plusieurs d’entre nous ont commencé à être pas mal plus attentifs à tout ce qui nous entourait.
C’est donc bien conscient de notre environnement que nous nous sommes mis sur le chemin du retour.
Apréhender l’aventure
De retour sur la terre ferme, il était déjà l’heure de souper.
Une fois le ventre plein de soupe et de spaghetti, nous sommes retournés au Gite pour continuer à planifier notre expé avant le grand départ.
Nous avons aussi profité de ce moment de groupe pour faire un petit retour sur notre première journée et pour partager entre nous les différentes motivations qui nous avaient poussées à participer à cette aventure. Cette discussion nous a aussi permis d’exprimer certaines de nos craintes et appréhensions face au défi qui nous attend demain.
Suite à ce partage, nous pouvons dire que deux choses sont claires : les prochains jours seront l’occasion parfaite pour se faire de nouveaux amis et plusieurs d’entre nous auront à prendre leur courage à deux mains pour réaliser l’exploit de faire pipi dans le bois.
À suivre.