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Marie-Hélène Beaudry

(Intro spéciale pour les geeks de jeux de société) Par un bon matin sans pluie malgré les prévisions diluviennes, les villageois se réveillent doucement au chant de Laura et de Marie-Michèle et du ukulélé! Avec surprise, personne ne s’est fait manger par les loups-garous cette nuit. Est-ce la sorcière qui aurait utilisé son élixir de vie? Ou les loups qui ont dormi comme des bébés toute la nuit, le ventre bien plein du burritos en bol préparé par nos talentueux guides/chef cuisinier? Le mystère plane…

Première partie

Je vous ai dit hier que nous campions à travers les loups (c’était vrai, littéralement, il y a des enclos et tout, heureusement). Ça m’a donné envie de vous présenter un peu notre meute d’expédition. Le concept est simple : chaque personne d’un clan familial avait pour mission de décrire quel type de loup était un autre membre de sa famille. Aujourd’hui, je vous présente les participants, pour le « staff », ça ira à demain. Alors, ça va comme suit :

LES CÔTÉ

Lolo – On la dit leader naturelle, une louve-alpha. Je me permettrai d’ajouter qu’elle est aussi une louve jeune-sage puisqu’hier à vélo, de mémoire, elle me disait à peu près ça : « Tu sais, les gens disent qu’être mature c’est de ne pas faire de conneries ou de ne pas rire de telle blague, moi je pense qu’être mature c’est surtout d’être capable d’assumer son cœur d’enfant et de ne pas chercher à toujours se prouver »; certainement à méditer…!

Ro – C’est un petit louveteau qu’on protège, qu’on nourrit bien et on s’assure qu’elle boive beaucoup d’eau (j’observe que l’hydratation est un défi pour elle, peut-être elle est une louve-ascendant-raisin-sec!). S’i il avait un plan d’attaque en famille, ce serait leur appât « sneaky ». C’est-à-dire que grâce à sa ruse elle pourrait entourlouper la proie et grâce à sa vitesse, elle pourrait s’enfuir et la berner.

Stéphane – C’est sans aucun doute un loup-analytique. On dit qu’au lieu de travailler fort, il privilégie de travailler intelligemment. C’est avec cette force technique qu’il nourrira sa famille.

Julie – C’est une louve en pleine forme physique, sociable et protectrice. Si je peux me permettre j’ai effectivement eu la chance d’observer toute ces qualités réunies, en action, hier à vélo : pour les trois derniers kilomètres, elle a mis sa petite patte de louve dans le dos d’une participante d’une autre famille pour l’aider à avancer jusqu’au bout. Une petite poussée bien appréciée!

LES MALENFANT

Gabriel – C’est un loup altruiste et gourmand. Il a de grandes dents, mais il ne mord pas. J’ai envie de dire, sur le ton du Méchant loup dans Le petit chaperon rouge : « C’est pour mieux sourire mon enfant », parce que, effectivement, il a un magnifique sourire. À mes yeux, il a la carrure d’un loup-viking.

Manon – C’est une louve Mère-Thérésa; généreuse et prévoyante. Ayant été jeune maman, elle est à l’aube d’une renaissance alors que son louveteau est devenu grand.

LES KATALAN

Émilie – C’est une leader joviale, toujours volontaire, avec une attitude et un moral de béton (je le confirme, hier à vélo, elle a roulé à peu près 6 fois plus long en km que sa plus longue sortie à vie). Quel dépassement!

Philippe – C’est un loup blessé au dos qui malheureusement et à contrecoeur, devra se retirer de l’aventure pour quelques jours de repos. Nous pourrons le retrouver pour le festin de la dernière soirée. Son retour dans le groupe et surtout au sein de son clan familial sera fort apprécié puisque c’est un loup fort en communication; il a toujours une bonne anecdote dans sa poche.

Caro – C’est une louve nerveuse et organisée. Elle est un as de paquetage, tout est prêt dans des ziplocs. Chapeau! C’est aussi une louve fière de son modèle familial décomposé mais réuni. En effet, elle et Phil ne sont plus en couple depuis plusieurs années, mais ils ont choisi de vivre cette aventure avec leur fille, ensemble. Une rencontre en famille nucléaire unie; recomposée différemment. Inspirant!

LES BOIVIN

Tanya – Une louve amoureuse qui s’ennuie de son Roméo. Elle a une petite tendance à partir de reculons, mais au final, elle trippe fort! Un diamant brut à découvrir.

Caro – C’est une vraie coéquipière; top numéro 1 copilote et assistante. Elle est forte dans les détails et la finition. J’ajouterai que c’est une louve d’action, vive d’esprit, et bien ancrée dans le moment présent.

Stéphane – C’est un chef de meute. Il est fort sur le « rough », il trouve toujours des solutions. J’ajouterai que c’est un bon vivant, un gars simple, un loup-scout avec plus d’un tour dans son sac.

(la suite demain!)

***

Deuxième partie

« Bon matin, mes petits brins de foin! ». On a même pas encore déjeuné que la douce voix d’Antoine nous demande de nous activer les neurones en nous expliquant la science de l’utilisation des « drybags ». Clairement, il doit avoir un baccalauréat en camping pour connaître tout ça. Aujourd’hui, on se prépare pour notre départ sur la rivière : on devient des loups-marins. Donc, le premier défi du kayak de mer est de tout paqueter en pièces détachées dans de multiples sacs qui nous serviront de morceau difforme pour du Tetris de calibre olympique. Un seul but : Tout doit « fitter » dans les caissons.

Donc le « sac au sec » (en français s.v.p.), est assez simple d’utilisation : tu ne le remplis pas trop, tu l’écrases pour faire sortir l’air, tu roules le rebords trois petits coups (comme disait une certaine pub bien connue, j’ai vraiment hâte de « dérouler le rebord pour gagne » à la fin de la journée), et tu « clips la clip ». Bon! Jusqu’à présent, c’est gérable.

Mais ça se corse!

Antoine s’emballe: (lire vite) « Le sac vert c’est pour votre matelas qui est aussi vert »; «Le plus petit c’est le sac de jour»; «Le grand jaune c’est pour la tente, mais sans les piquets»; «Le moyen c’est pour ton linge, mais pas trop de linge, mais ok pour trois paire de bobettes»; «L’autre moyen, soit vert, orange ou bleu c’est pour ton sac de couchage»; «Il y a le bleu, le vert, le rouge, il y en a un avec un X dessus, tu te souviens-tu c’est où que tu dois mettre ta trousse de toilette? un 25 litres, un 10 litres, un combien de litres déjà? N’oubliez-pas d’identifier chacun de vos sacs, vous en avez combien donc? … Alouette! » C’est mêlant tout ça, un bon exercice de mémorisation. Vivement le premier café!

Avec patience et détermination, tout le monde arrivera à bon port pour la mise à l’eau avec les kayaks et tout le tralala. Le Tetris est réussi haut la main! Claro, les guides auraient fait le podium à Tokyo

Pour jazzer poliment une expression bien connue : on a « le popotin béni » aujourd’hui côté météo. Le soleil sort alors que nous pagayons et, outre un épisode de quelques gouttelettes de pluies bien accueillies pour nous rafraîchir, l’orage électrique n’éclatera que lorsque nous serons tous dans nos tentes avec du sable collé entre les orteils, après le souper de poulet au beurre (miam!).

La demi-journée sur l’eau aura été exquise.

Mention spéciale aux filles Côtés qui nous ont développé un quizz musical des plus enlevants (Antoine est un impressionnant spécialiste de musique country), aux filles Katalans qui trippent ensemble (c’est beau à voir), à Marie-Michèle qui a gratté son ukulélé pour enjoliver le moment de rivière et à Isabelle qui a continué de pagayer pour deux à l’avant de son Kayak, à Laura qui a chaviré en kayak solo avec le plus grand des sourires (de loup-marin à sous-marin dans son cas!), à Keaven qui a développé et maîtrisé un nouveau sport de canot avec pagaie de kayak (fermez-vous les yeux les puristes) en plus de désigner la plus « cool » des toilettes campement (mi-toilette, mi-planche à voile, faudra voir les photos pour comprendre), à Andréanne et son énergie enveloppante de Mama-Bear (selon les paroles d’Émilie) qui est « sharp » parce qu’elle a toujours pleins « sharpies » et surtout, surtout à toutes les familles participantes qui cheminent jours après jours dans l’aventure pour l’atteinte de leurs objectifs personnels respectifs.

J’entends ronfler, c’est vraiment l’heure d’aller me coucher.

Marie-Hélène Beaudry
Blogueuse-photographe