Date
Catégories
Soyons sincère! Sortir de son « sleeping bag » en ce samedi matin est toujours moins intéressant lorsque l’on couche dehors, en plein hiver. À l’ouverture de nos paupières nous constatons très rapidement que le plafond de nos tentes est recouvert d’une mince couche de neige. Aussitôt à l’extérieur de nos petites maisons, tout est blanc. Une fine neige dresse doucement le tempo de la journée et apaise nos rétines.
La routine débute : la visite à la toilette, le petit déjeuner, la petite jasette avec nos « potes » de Rio Tinto, la préparation de nos traineaux et le démontage du campement. Ensuite, c’est le moment de reprendre la marche en direction de notre prochain campement pour notre deuxième nuit.
Aujourd’hui à deux reprises plutôt qu’une, c’était vraiment ce que l’on appelle dans le jargon le « white out », la blancheur aveuglante. Il aura fallu naviguer assistés de la boussole pour prendre le bon chemin puisque tout ce que nous voyions devant nous, c’était de la neige et du blanc. Une ambiance assez unique!
Si l’on compare à hier, la météo était totalement différente. Des flocons nous ont tombé sur le coco. Il y a eu tous les types de vents. Le thermomètre affichait autour de -15°C excluant le facteur éolien. Le défi était la neige qui rendait la route plus difficile à carrosser avec nos traineaux. Il ne faut pas négliger que le niveau de fatigue augmente. Aussi, notre petit sondage matinal révèle que 50% de la gang ont bien dormi et la balance un peu moins… Étonnant! Heureusement, la deuxième nuit est habituellement beaucoup plus facile.
Les kilomètres ont bien descendu tout au long de la route aujourd’hui. Une cadence d’environ 2.5 km/h nous a permis de franchir un 13 km supplémentaire pour la deuxième étape de notre traversée. C’était une longue journée!
Ce soir, il y a un esprit de fête au campement. La routine s’installe, les inconnus reliés au camping d’hiver s’atténuent. Par contre, le vent est coriace en soirée mais le moral est bon puisque demain nous atteindrons notre objectif final!
La deuxième soirée est toujours la plus spéciale au double défi des deux Mario. Dans un grand dôme, un vibrant témoignage est habituellement livré aux participants par nos deux Mario. Puisque Mario Bilodeau est absent cette année, Mario Cantin assisté de Marie-Ève, une médecin ayant participé à des aventures thérapeutiques de la fondation, nous parlent des impacts et de la mission de la fondation sur la pointe des pieds.
Mario a aussi pris le temps de nous partager le défi qu’il a relevé au printemps dernier en gravissant le sommet du mont Everest. La morale à retenir : peu importe l’objectif qui est fixé, l’important est de grandir à travers nos expériences et de vivre pleinement.
C’est sous ce grand témoignage et une petite ponce de Sortilège que nos derniers moments se sont conclus avant notre dodo. Gageons que les aventuriers auront une excellente dernière nuit de sommeil avant la clôture de l’expédition!
Dave Jean, blogueur et photographe
fondation Sur la pointe des pieds