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Ça y est on est parti! Ce matin, après avoir dégusté le bon pain doré de Johanne et suivant les derniers conseils de Catherine sur l’empaquetage des barils, nous nous sommes gaiement dirigés vers nos deux rabaskas qui nous attendaient sur la plage. Encore une fois, nous sommes bénies; la température est magnifique! Il fait soleil et il fait chaud! En plus, nous avons le vent de dos! Quoi de mieux?
Avant d’embarquer sur l’eau, Cath nous réunis autour de la carte du réservoir et nous explique l’itinéraire de la journée. Le plan est de parcourir 10 km à la pagaie en passant entre plusieurs îles. Catherine assigne les places dans les rabaskas. Cette dernière pagaiera avec Maranatha, Danielle, Nadia, Sophie et Lorie. Mario pagaiera avec Cindy, Isabelle, Kaitlyn, Andréanne, Vanessa et Michelle. Avec le vent de dos et la bonne météo, ça s’annonce bien! Il y a même un huard qui est venu assister à notre départ et nous souhaiter bon voyage.
Déjà, les discussions vont bon train entre les participantes et très tôt on entend des airs connus. Mario et Cindy, la psychologue et aussi chanteuse à ses heures, accompagnés par quelques participantes, égayent ce départ par quelques refrains.
Au fil des coups de pagaie, le paysage défile et change. Le rivage est de plus en plus escarpé. Les grands pins, les cèdres et les immenses pruches s’accrochent aux berges rocheuses. Nous avons décidé de naviguer entre des îles et c’est magnifique!
Mario et Catherine immobilisent les embarcations pour que nous puissions reposer nos bras mais aussi profiter d’un moment de calme. Mario nous invite à fermer nos yeux pour se concentrer sur les sons et les sensations issues de la nature. Le mouvement de l’embarcation qui tangue légèrement, la douce brise sur notre peau, la chaleur du soleil qui est toujours bien présent et le chant d’un oiseau accompagnent ce doux moment. Nous ouvrons ensuite les yeux pour nous concentrer sur le paysage, les couleurs et la lumière qui nous entourent. À la suite de cette expérience sensorielle, certaines partagent ce qui a accroché leur regard : les reflets verts du soleil dans les profondeurs de l’eau, une plage au loin, un grand pin qui détonne ou encore, le reflet du soleil à la surface de l’eau.
Apaisées et ressourcées par ce court moment de grâce, nous replongeons nos pagaies dans l’eau : direction baignade et dîner! Nos trois sous-chefs du Café de la pointe nous attendent à la succursale du sud de l’île de l’Aigle avec une soupe et un sandwich. Bien entendu, il ne s’agit pas d’un vrai café, il s’agit d’une plage rocailleuse où les sous-chefs ont installé une cuisine de luxe dans un contexte des plus rudimentaires. Il y a une station de lavage de mains où il est possible d’actionner une pompe avec nos pieds pour faire couler de l’eau chaude savonneuse. Une station de tri des déchets est également à notre disposition: recyclage, compost et poubelle!
Avant de s’attaquer au repas, tout le monde enfile son maillot, une baignade s’impose! Les plus courageuses se laissent flotter en étoile et les autres se saucent plus frileusement…
À la suite du repas, nous reprenons notre chemin entre les îles. Les filles du rabaska de Danielle entonne en cœur une chanson anishinaabe-ojibwe traditionnellement entonnée par les membres des familles de ceux et celles qui entamaient une expédition ou encore leur dernier grand voyage. Cette chanson nous accompagnera jusqu’à la « paroi éléphant » où nous nous offrons un bref instant de méditation.
Rapidement, nous atteignons le campement qui se situe sur une longue péninsule de sable abrité par d’immenses pruches. Avec les efforts de toutes, ce 10 km aura été parcouru avec beaucoup plus d’aisance qu’anticipé. Après une baignade rafraichissante, Catherine et Mario donnent un coup de main à celles qui en sont à leur première installation de tente. Puis, nos trois sous-chefs épatent la galerie avec leur fameux risotto aux betteraves.
Enfin, la soirée se termine autour du feu. C’est sous la Grande ourse et accompagnées par le cri des bernaches, qui elles aussi s’installent sur le lac pour y passer la nuit, que Mario relate avec passion les débuts de la Fondation et qu’on partage nos impressions sur la journée. Vanessa démarre le bal avec une note appréciative de 10/10 pour sa journée. Ce taux d’appréciation semble très partagé par toutes. Il y en a même, comme Andréanne, qui planifient déjà un deuxième voyage ou plus. On ne sait jamais, peut-être que sa formation d’infirmière lui permettra d’accompagner de futures expéditions… Presque 22h et les discussions sont encore très animées autour du feu…c’est comme si on oubliait tranquillement la maladie pour embrasser cette nouvelle expérience et connecter les unes avec les autres.
Lorie Ouellet, Blogueuse et photographe bénévole pour la fondation Sur la pointe des pieds