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Expéditions

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Jean-Charles Fortin

La journée du jeudi ayant été plutôt longue, nous avons décidé de laisser nos kayaks de côté en ce vendredi, 5e jour d’expédition. Ce congé a débuté du bon pied. Tout d’abord un chevreuil est venu nous gracier de sa présence au campement. Mario nous a par la suite pêché un achigan digne de mention, lequel nous a d’ailleurs servi d’accompagnement au souper. Bien qu’ils aient profité d’une grasse matinée, les jeunes paraissent un brin fourbus. Confortablement installés sur les dalles de pierres, ils suivent les consignes de Sébastien qui s’évertue à leur enseigner comment imiter le chant d’un huard.

L’avant-midi a surtout été marqué par une discussion de mi-parcours. Il s’agit d’un élément important des expés de la Fondation. Essentiellement, les jeunes sont amenés à échanger sur leurs impressions, leurs sentiments, sur la manière avec laquelle ils gèrent les craintes qu’ils avaient exprimées au départ ou les objectifs qu’ils s’étaient préalablement fixés. Bien souvent, il s’agit d’un moment touchant. Cette expédition ne sera pas une exception à la règle.

« Je me sens renaître ». « C’est la première fois que je suis capable de vivre le moment présent depuis qu’on m’a annoncé ma maladie». « Je vis un rêve, un rêve que j’ai fait alors que j’étais à l’hôpital ». « Je me rends compte que cette expédition est ce qui me manquait pour marquer une transition en ma maladie et le futur que je veux vivre ». Peu de joues resteront sèches durant ce moment de partage.

L’autre événement marquant de cette chaude et radieuse journée s’est déroulé non pas sur l’eau mais bien dans l’eau de Cullingham Bay, une petite baie de l’Île Franklin au bord de laquelle nous avons élu domicile. Virginie (Gargano, l’une des guides de la Fondation) y a organisé un atelier de récupération en kayak. Les jeunes ont donc été invités tour à tour à dessaler ou chavirer leur kayak afin d’expérimenter différentes techniques leur permettant de remonter à bord de leur embarcation en eau profonde. Quelques cris, beaucoup de rires mais surtout un grand sentiment d’accomplissement en résulteront.

En fin de journée, Jerry, Sébastien, Brennan, Patrick, Robert et Mario reviendront bredouilles d’une grosse heure de pêche. Peu importe, on se permet tout de même de terminer la journée avec un “sex on the beach » tous ensemble en regardant un superbe coucher de soleil. (J’ose pas imaginer ce que ça va donner comme traduction pour le blogue anglo : « Nevertheless, we still allow oursleves to end the day by having sex on the beach all together at sunset. » En té cas…) Parents et amoureux-amoureuses des participants à cette expédition, ne craignez rien! On parle ici du cocktail « sex on the beach » et on parle aussi d’un cocktail sans alcool…

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