Comme un havre de paix

Matin de pêche. Aiden sort un bel achigan à petite bouche de l’eau. Sa patience aura porté fruit. Ce soir, nous ferons un cours de cuisson sur feu et dégusterons sa prise.

La lumière pénètre doucement la forêt et illumine nos visages encore endormis. Odeur de café, chocolat chaud, petit déjeuner bien mérité, nous prenons le temps de réveiller nos corps tranquillement.

La vie en Évasion est paisible. Comme un havre de paix. L’esprit d’équipe est omniprésent. Je les regarde tous un peu à distance, ils rayonnent, on dirait une grande famille, une gang de beaux êtres humains déconnectés de la ville et connectés ensemble, et avec leur environnement. Je les trouve beaux. Je suis heureuse d’être ici, comme eux, je me considère chanceuse de vivre cette expérience.

Dégourdissements, danses enflammées et échauffements matinaux. C’est reparti pour une autre journée d’été sur l’eau! Direction l’Île verte, puis la pointe Natjelem, où nous installerons notre dernier campement.

L’île verte est un petit paradis perdu.  Un simili bassin où il fait bon vivre, patauger et écouter le silence, mais dans notre groupe, le calme ne dure jamais longtemps. À peine arrivés à destination, une course à relais s’organise et, à tour de rôle, les jeunes se lancent dans une traversée. Encouragements. Cris de joie. La compétition est serrée, nous avons de bons nageurs parmi nous. Encore une fois, le moment est précieux et bon.

Nous vivons une expé-vacances. La vague de chaleur se poursuit. Notre bien-être est exponentiel. Nous passons presque l’entièreté de notre pause diner dans l’eau. Un cours de pêche animé a aussi lieu sur une île dans le milieu de la baie.  Simon remporte de loin la palme du meilleur lancé. Si on pouvait, on passerait notre journée ici, voir même plusieurs jours, mais il est temps de reprendre la route vers d’autres horizons.

Nous pagayons « zenement ». Notre but, la pleine conscience. Le laisser aller. Le moment présent. Prendre une pause de nos vies qui vont souvent trop vite. Nous sommes heureux de ne pas savoir quelle heure il est. En fait, il est toujours moins quart!

La pointe Natjelem apparait au loin, tel un mirage. Pendant nos derniers coups de pagaie du jour, j’en profite pour demander aux participants de décrire leur expérience en un mot.

Magique, getaway, première fois, chaleur, paradis, soleil, connexion, breathtaking, parfait, relax, good life, extraordinaire, fantastique, splendide et apaisant.

Parfois, peu de mots suffisent.

Geneviève Locas

Photographe / bloggeuse pour la Fondation sur la pointe des pieds