Club 3A

Bonjour,

Courir me donne la chance d’aller à la rencontre du silence, de frissonner lors d’un coup de vent, et de m’imprégner de l’odeur du lichen et de la terre mouillée sous mes pieds. Je recherche la solitude et effleurer la rosée du matin sur la tige d’une fougère… c’est pour ces raisons que je cours.

Ce que je retiens de mes récentes expériences en nature lors d’une course, c’est qu’on est jamais en contrôle. Lors de mon Béluga Ultra Trail 2023 – De Sacré-Coeur à Tadoussac , j’ai complètement cassé de 22k à 30k, je suis passé par toutes les émotions possibles, pleurs, fou rires, la peur et envie d’attendre les secours pour qu’ils me sortent de cet enfer de 45k… . C’est une réaction humaine naturelle. Il va toujours y avoir quelque chose que l’on ne contrôle pas. Il faut que je m’adapte à des situations nouvelles. La course en sentier m’amène à apprivoiser ces sensations et émotions. Courir est pour moi une manière de gérer ma peur, une première étape pour apporter des changements dans ce que je veux entreprendre. On peut rester là où on est, dans la familiarité, le calme, la routine, le contrôle ou, on peut essayer d’aller vers une zone inconnue. L’une est familière et plus facile. L’autre est nouvelle et intimidante, mais nous mène à vivre de nos passions, de ce qu’on désire vraiment. La course en sentier représente un grand terrain d’apprentissage où j’ai le droit de commettre des erreurs et de m’accepter comme je suis.

Présentation du projet d’expédition :

L’expédition consiste en une traversée du Nunavik à ski par un groupe de participant.e.s qui a été sélectionné. Elle aura lieu à l’hiver 2025, de la fin février jusqu’au début avril. Le départ prévu est situé dans la région de Schefferville et l’arrivée est prévue au village de Kangiqsualujjuaq. Le trajet de la traversée prévoit suivre celui appelé parcours de la rivière George. Celui-ci est constitué d’une chaîne de lacs sur environ 95 km, la rivière De Pas sur 125 km puis de la rivière George sur près de 400 km. La distance totale est donc estimée à environ 600 km et l’expédition s’échelonnera sur environ 40 jours. Nous transporterons notre équipement à l’aide traîneau. Afin d’optimiser la réussite de l’expédition les campements seront composés de tentes avec poêles à bois et des dépôts de ravitaillement seront disposés le long du parcours avant le départ. Le projet d’expédition inclut une formation préparatoire d’un an pour tous les participant.e.s. En plus de l’aventure à ski, l’objectif sera également d’échanger avec les communautés Innus et Naskapi établis dans la région de Schefferville ainsi que celle des Inuis à Kangiqsualujjuaq et possiblement Kujjuaq.

J’ai l’intention de donner un sens à ces kilomètres que je vais parcourir grâce à la fondation Sur la Pointe des Pieds. La cause des jeunes atteints de cancer me touche et je souhaite leur donner une occasion de vivre une expérience hors du commun en réalisant une expédition d’aventure thérapeutique. L’être humain devrait toujours avoir la chance de développer une relation privilégiée avec la nature, peu importe son état de santé.

Vous désirez me suivre dans mon expédition au Nunavik, me suivre dans mon entraînement physique et mentale, me suivre dans ma préparation au froid, me suivre dans mes camps d’entraînements, me suivre dans ma nutrition, …

Joignez-vous à mon blog en faisant un don pour la Fondation Sur la Pointe des Pieds et vous aussi créer une situation qui vise à reconstruire l’estime de soi ainsi qu’à redonner espoir en la vie par le biais du défi et du dépassement que permettent ces expéditions thérapeutiques aux jeunes.

Voici mes intentions pour cette expédition :

La principale, vivre une expérience humaine énergisante, captivante, stimulante, … Se faire confiance et avancer ensemble.

Lors de ces expéditions polaires, je désire toucher du doigt l’essence même de l’aventure. Avoir la sensation que l’exploration sera à son plus haut degré, à tout moment.

Rencontrer et apprendre du peuple Inuit que je ne connais pas et qui a tant à offrir.

Continuer d’accepter au fil des kilomètres qu’il est possible de développer un appétit de l’inconfort, une sorte de désir d’aller voir au bout de soi-même ce qui s’y cache.

Intentions secondaires :

– Être capable de dépasser les premières formes de la douleur afin d’entrer en relation avec une partie de moi-même qui est encore inconnue.

– Apercevoir des spectaculaires aurores polaires vertes qui tourbillonnerons et vibrerons au son du vent.

– Prendre le temps d’admirer la beauté qui nous entoure.

– Observer la nature et en prendre conscience.

– …

On se retrouve sur mon blog.

« À l’ère de la rapidité, ralentir est probablement l’acte le plus fort pour développer un sens spirituel profond de qui l’on est »

Belle journée.