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Expéditions

Auteur

Louis-Étienne Prévost

C’est notre dernière journée ensemble sur l’eau. Pas de grande distance à franchir, mais une série de gestes qui viennent confirmer que l’expé de l’été 2023 pour les 14-18 ans s’achève.

La nuit n’a pas été particulièrement fraiche mais ce matin toutes les surfaces sont couvertes de rosée. On va mettre les doubles toits mouillés dans les sacs de rangement. Il faudra que tout soit bien séché au retour au Saguenay – Lac St-Jean.

Lorsque le feu est bien parti, Amy s’affaire à préparer la confiture de bleuets et amélanchiers;  plusieurs ont ramené les petits fruits à Amy mais la contribution de Zoe est à souligner : elle a ramené une bouteille Nalgene pleine de bleuets.

Cette confiture ajoutée au « grilled-cheese » fait bien des heureux et ce n’est pas long avant que le chaudron ne se vide.

Puis la ronde matinale habituelle s’organise :  plier les tentes, défaire les bâches, emplir les barils, charger les canots pour la dernière fois de l’expédition sur la Spanish.

Ensuite on reçoit de Jake la description de ce qui nous attend pour la journée :  un petit huit kilomètres et de façon inhabituelle le vent nous sera favorable.

On profite du fait que nous avons un beau grand terrain dégagé pour prendre les photos de groupe. D’abord les participants, puis une autre où on retrouve tout le monde et enfin le « staff » incluant les guides qui se monte une petite pyramide de trois étages. C’est un bon signe : ça montre qu’il reste de l’énergie malgré les neufs jours sur l’eau passés à encadrer le groupe.

Après quelques coups de pagaies, quatre bateaux se regroupent et montent un voile au moyen d’une bâche jaune, puis un peu plus loin trois autres canots font la même chose avec une bâche bleue. Les deux groupes de canots-voiliers se réunissent. Et c’est poussé par le vent qu’une bonne partie du groupe franchit quelques-uns des huit kilomètres que nous avons à franchir.

Au bout d’un moment, Marie-Michelle et Julien réunissent toutes les embarcations pour faire connaître une autre des traditions de la Fondation.

Marie-Michelle fait circuler une belle cordelette jaune à travers les canots et dans les mains de tous les membres de cette expédition. Cette cordelette symbolise le lien qui a unit tout le monde au cours de l’expé. Elle invite ensuite tout le monde à associer à la cordelette les moments dont ils veulent se souvenir car la cordelette sera coupée et tous les membres de l’expédition en auront un morceau qui sera transformé en bracelet. Ce bracelet pourra servir de rappel des apprentissages et de la force du soutien des autres lors de moments futurs plus difficiles et de souvenir du groupe de façon plus générale.

Après un dernier moment de réflexion personnelle, le radeau de canot se défait et nous parcourons les quelques kilomètres qui restent avant d’arriver à notre destination. En moins de 15 minutes les canots sont vidés et rangés au bord du chemin. Le groupe fonctionne maintenant comme une machine bien huilée.

Un diner sur place est vite englouti et par la suite nous partons en deux groupes vers l’hôtel situé à Espanola. Avant d’avoir accès aux chambres, tout le monde vide son baril et remet tout le matériel et les vêtements prêtés par la Fondation.

Arrivent ensuite la douche tant attendue et le repas avec des portions très généreuses pour ne pas dire gargantuesques. Lorsque les desserts arrivent tous les adultes du groupe éclatent de rire devant la taille des portions. On profite de l’occasion du repas pour souligner l’anniversaire d’Alice même si dans les faits celui-ci est le 23. Bonne Fête Alice!

D’autres activités de célébrations étaient prévues mais le lieu ne s’y prête pas vraiment et plusieurs des participants sont près de tomber dans leur assiette. Ce sera donc pour demain.

Alors si ça vous intéresse toujours, on se retrouve demain pour la conclusion de cette expédition.

 

Louis-Étienne Prévost

Blogueur et photographe bénévole pour la fondation Sur la pointe des pieds

 

P.S. Comme c’est plaisant et facile d’écrire sans se faire manger vivant 😉assis sur une chaise Adirondack de plastique devant ma chambre d’hôtel qui donne sur la rue principale d’Espanola. Bien que pittoresque,  la vue que j’ai à partir de mon «bureau» ne battra jamais celle que j’ai eu au cours des neufs derniers jours.