En intervention par la nature et l’aventure, deux moments clés ponctuent la fermeture d’une l’expédition : un de réflexion et un de célébration.
Réflexion
Soupe aux gourganes en entrée, tourtière du Lac avec du ketchup s.v.p. et une ‘’petite’’ pointe de tarte aux bleuets : c’est le ventre bien plein de mets aux saveurs régionales qu’on se réunit vendredi soir autour du maître feu pour une dernière grande jasette.
Les participants sont invités à revisiter leurs objectifs de la semaine ; ça échange sur le dépassement, sur l’harmonie, sur les défis qu’entrainent autant de proximité en famille et de celui de se lancer dans l’inconnu (pas de douche ni de toilette…) avec une bande de quasi-inconnus ; on parle d’inconforts, de confiance, de surprises et de réussites.
Les participants avaient pour mission de trouver des noms de totem pour chacune des familles, je vous laisse deviner qui est qui, on nomme : « La happy Family » (inspiré d’une parole de chanson de Barney (!)) ; les « Suricates volontaires » ; les « Soleils passionnés » et les « Lions dégourdis ». Il y en avait de l’imagination là-dedans, on se demande ce qu’il y avait réellement dans la tourtière !
Les facilitatrices invitent aussi les participants à décrire leurs émotions face à leur expérience d’expédition sous forme d’un tableau. Une image qui revient est celle de la boucle. Une boucle qui lie la famille, mais aussi une boucle qui se referme et qui clôt le chapitre de la maladie : l’expédition comme dernier jalon, on est arrivé au bout. On sent que les familles veulent laisser tout ça derrière elles, tourner la page, avancer et chérir leur santé. On parle aussi de consolidation, de montagnes russes, de transition, de lâcher-prise et de résilience. Évidemment, on parle d’amour, de beaucoup, beaucoup d’amour.
Encore une fois, la petite louve, Ro, nous impressionne tous avec son retour sur la semaine : simple, concis et tellement riche à la fois.
« Pour moi l’expédition c’est un peu comme une étoile filante : c’est beau, c’est rare pis ça passe vite ! »
Ben voilà, tout est dit ! Merci Ro !
Célébration
Après des câlins de bulle post-réflexion, la célébration s’invite en peu de temps à la soirée. Ça chante du Céline, du Desjardins, les sœurs Boulay, les Colocs et j’en passe. C’est sans lendemain que les guides grattent guitare et ukulélé en usant leurs cordes vocales accompagnées de la chorale de loups. Ah oui, pis les louveteaux ont réussi leur mission livraison de bonbons, ça se bourre la face, c’est bien mérité !
La fatigue entraine les premières mouches qui tombent vers leur lit douillet (on dort en chalet ce soir, le gros luxe), mais pour les irréductibles de la fête, la célébration s’étirera jusqu’aux petites heures. L’ambiance est survoltée, soulée aux fous rires et à la fatigue.
La nuit en guise de pause bien méritée servira de répit avant la reprise des activités festives samedi matin. Entre deux œufs bénédictins, les participants reçoivent les diplômes et un t-shirt souvenir que les jeunes s’empressent d’autographier. Le moment est fort apprécié puisque, rappelons que, pandémie oblige, certains participants n’ont pas eu de cérémonie de graduation.
Félicitation aux diplômés !
La Familia Aventura : observation
La famille, les familles, un thème principal de cette expédition. J’y reviens encore pour vous partager cette observation : quelle belle palette de familles nous avons là, diversifiées et solidaires. Une famille nucléaire, plus traditionnelle du type papa-maman-enfants, avec deux belles grandes louves fougueuses en devenir. Une famille déconstruite mais unie avec un père et une mère redevenus amis après l’amour et un amour de belle grande fille devenue femme. Une mère-cheffe d’un petit duo électrique avec son grand gaillard de loup-viking qui s’ouvre à la vingtaine. Une famille reconstituée avec une mère et un beau-père, impliqués et amoureux, de véritables bons vivants, et une déjà grande louve qu’on apprend à découvrir, un coquillage avec une perle dedans.
Outre ces familles de sang, il y a aussi les familles choisies, comme celle des trois larrons en foire d’OrganisAction qui s’aiment tous d’amour et qui, sous la gouverne bienveillante de « Mama Bear », travaillent en équipe dans l’harmonie et l’intensité afin que tout roule dans la sécurité et que nos estomacs soient toujours bien remplis. Et, enfin, les employées et les bénévoles de la fondation qui se sont serrés les coudes toute l’expédition pour offrir le meilleur d’eux-mêmes aux participants, une véritable famille éphémère avec des membres professionnels sur qui l’on peut compter. Je pense aussi au fait que tous ces petits clans s’insèrent dans une grande famille, celle dont vous faites partie vous aussi chers lecteurs, la grande famille de Sur la pointe des pieds.
On dirait que plein d’amour émane de ce constat ; ça irradie encore même de retour au bercail et je pense que ça va irradier longtemps. Je regarde mon bracelet d’expédition, ce bout de corde qui, par tradition, nous unit tous ensemble et je me sens vraiment chanceuse d’être aussi bien entourée. Merci à tous d’être là.
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(Chanter)
Qui peut faire de la voile sans vent,
Qui peut ramer sans rame,
Et qui peut quitter son ami
Sans verser une larme…
Je peux faire de la voile sans vent,
Je peux ramer sans rame,
Mais je ne peux quitter un ami.
Sans verser une larme.
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Comme dirait « Mario Bil » le mentor de Marie-Michelle (et de pas mal tout le monde dans le domaine), en fin d’expé, on ne perd pas les gens qu’on quitte, on quitte plutôt avec le cadeau de toutes ces nouvelles connaissances dans le fond de la poche.
Ce n’est donc qu’un aurevoir…
Marie-Hélène ou « Belette-Brillante » selon mon nom de totem !
Blogueuse-photographe
P.S. : Pour le souvenir et parce que vous êtes sans aucun doute curieux : roullleeement de tambours pour les noms de totems du « staff » :
– Les facilitatrices de la fondation : Barbotte-Brune et Cerf-Cérébrale
– L’équipe médicale : Souris-Sereine et Guenon-Généreuse
– Les guides d’OrganisAction : Écureuil- « Entertainer », Panda-Pausé et Louve-Lumineuse!
Ok ! Ciao !