En observant le démontage du campement, une observation m’est venu, résumant là ou en est comme groupe. Deux mots me sont venus en tête : chaos organisé.
On commence à savoir ce qu’on doit faire mais le processus pour y arriver n’est encore tout à fait clair. Et c’est la même chose sur l’eau : on connaît maintenant les manœuvres à effectuer mais on n’est pas encore tout à fait sûr quand.
Mais si on regarde seulement quatre jours en arrière, il y a un monde de différence : les relations se soudent, les amitiés s’établissent et les complicités se sentent. La courbe d’apprentissage était plutôt raide au cours des premiers jours et on sent maintenant qu’elle s’aplanit et que les choses se feront plus facilement maintenant
Avant d’embarquer, Jake nous donne un petit cours d’hydrodynamique pour nous faire comprendre les rôles respectifs des équipiers avant et arrière. On devrait grâce à cela être encore plus efficace sur l’eau.
Après une section toute en méandres et en eau vive, on a pris un autre moment de réflexion et les oiseaux étaient au rendez-vous. Bruants, mésanges et martin-pêcheur nous ont donné un joyeux concert.
Un peu plus loin sur la rivière un couple de pygargues adultes facilement reconnaissables à leur tête et queue blanche se sont donnés en spectacle. Bien fiers et bien hauts dans leur pin.
Aujourd’hui premier résultat positif pour nos pêcheurs Marie-Michelle et Emeric qui ont tous les deux pris un achigan à petite bouche qui viendront s’ajouter à ce qui était prévu pour le souper.
Le ciel est gris toute la journée et nous avons eu quelques averses. En arrivant au campement les cellules orageuses grondent autour de nous mais encore une fois nous nous en tirons avec un peu de pluie.
Le ciel étant couvert, les deux dernières nuits ont été chaudes et humides. Pendant que j’écris ce blogue, je peux constater que le ciel se dégage, la nuit sera plus fraîche et confortable.
On est rendu à la mi-temps de l’expédition, Julien et Marie-Michelle en profitent pour demander aux participants de faire leur bilan de ces six derniers jours.
Ils reviennent sur les objectifs poursuivis et sur la perception de l’atteinte de ceux-ci par les participants. Pour compléter ce bilan on leur demande aussi d’identifier leur moment fort et ce sur quoi ils entendent porter une attention particulière au cours des journées restantes.
Très généreusement les participants répondent aux questions. Mais comme je vous le disais précédemment, ce qui se dit sur la Spanish, reste sur la Spanish. Si vous voulez savoir ce qui s’est dit, il vous faudra avoir le bonheur de connaître un des participants et lui poser la question et il leur revient de décider ce qu’ils veulent partager. 😊
Bonne nuit et à demain.
Louis-Étienne Prévost
Blogueur et photographe bénévole pour la fondation Sur la pointe des pieds